Les sages-femmes pourront désormais pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse. L’Assemblée nationale a voté cette mesure dans la nuit de jeudi à vendredi.
Approuvée dans le cadre du projet de loi de santé, cet article était soutenu par la ministre de la Santé. Dès son arrivée au gouvernement, Marisol Touraine, a rouvert le dossier de l’IVG et proposer un plan national pour mettre fin aux entraves rencontrées par les femmes souhaitant un avortement.
L'IVG médicamenteuse peut être réalisée jusqu'à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit 7 semaines après le début des dernières règles, en établissement de santé, en cabinet de ville, au planning familial ou encore en centre de santé. Elle consiste à prendre 2 médicaments différents au cours de 2 consultations.
Ce traitement provoque des contractions de l'utérus pour expulser l'oeuf pouvant entraîner des douleurs similaires aux règles. Suite à ces rendez-vous, des saignements peuvent survenir. Cela ne signifie pas que la grossesse est interrompue. Il est donc nécessaire et indispensable de se rendre à la 3ème visite pour qu'un médecin ( et demain une sage-femme) vérifie si l'avortement s'est bien déroulé et s'assurer qu'il n'y a pas de complication.
L’opposition avait déposé un amendement pour que cet acte reste du ressort des médecins. Un refus qui a très vite fait régir les anti-IVG.
@allianceVITA @francetvinfo comment une sage femme peut elle participer à un #IVG ?! Terrifiant.
— Olivier de Lannoy ? (@lebuzz35) 10 Avril 2015
En autorisant les sages-femmes à pratiquer l’IVG médicamenteuse, et les médecins en centre de santé à réaliser des avortements chirurgicaux, les femmes pourront être prises en charge sur tout le territoire. La suppression du délai de réflexion de 7 jours permettra aussi de lever les obstacles.
Par ailleurs, les parlementaires ont approuvé un amendement déposé par la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée visant « à assurer à toutes les femmes l’information sur l’ensemble des méthodes d’IVG ». Il stipule que les professionnels de santé devront informer les femmes sur les différentes techniques existantes - IVG médicamenteuse, l’IVG par aspiration ou instrumentale sous anesthésie locale et l’IVG chirurgicale sous anesthésie générale – « et que l’on offre à celles-ci les possibilités d’un choix effectif. »
Les sages-femmes pourront également participer à la vaccination.