Le nouveau vaccin contre le papillomavirus pourrait faire reculer les cancers liés à ce virus. Aux Etats-Unis, la protection pourrait dépasser 80 % dans de nombreux cancers. C’est le résultat de l’analyse de 2 670 échantillons de tissus malades, parue dans le Journal of the National Cancer Institute.
Le vaccin nonavalent Gardasil-9 protège contre neuf souches du papillomavirus humain (HPV). L’administrer vers 11-12 ans, avant une première exposition, permettrait d’améliorer la protection. Dans le cas du cancer du col de l’utérus, une bonne couverture réduirait de 80 % le nombre de cas, estiment les chercheurs. Tous cancers confondus, l’efficacité de l’injection peut être améliorée de 13 %. C’est dans la prévention du cancer du vagin (98 %) et de l’anus (96 %) qu’elle se montre la plus élevée
« Nous avons découvert que 70 % des échantillons d’ADN des patients atteints de cancer de l’oropharynx abritaient le papillomavirus, explique le Dr Marc Goodman, principal auteur de l’étude. C’est un pourcentage bien plus élevé que ceux observés dans d’autres études, probablement en raison de l’évolution des comportements sexuels. » Même sans passer au vaccin 9-valent, le taux de cancers liés au HPV devrait baisser, concluent les auteurs. Le nouveau produit permettrait d’augmenter « légèrement » cette réduction.