Le régime méditerranéen est paré de toutes les vertus : il retarde le déclin cognitif, protège des maladies cardiovasculaires, il réduit même les risques de cancers. Une étude italienne, publiée ce jeudi dans le British Journal of Cancer, vient d’ailleurs de montrer que ce régime santé peut diviser par deux le risque de cancer de l’endomètre.
« Notre étude montre l’impact que peut avoir une alimentation saine et équilibrée sur les risques de développer un cancer de l’endomètre. Cela rend d’autant plus important la compréhension de nos choix quotidiens concernant notre alimentation ou notre niveau d’activité physique puisqu’ils affectent le risque de cancer », affirme Christina Bosetti, auteur principal de l’étude et chercheuse à l’Institut de recherche pharmacologique à Milan.
Un régime à suivre sans écart
Les chercheurs ont passé en revue l’alimentation de plus de 5 000 femmes italiennes et suisses entre 1986 et 2006. Parmi elles, plus de 1 400 femmes ont développé un cancer de l’endomètre. De leur analyse, les scientifiques ont observé que plus les participantes mangeaient à la crétoise, moins leur risque de cancer était élevé.
Pour arriver à ces conclusions, le Dr Bosetti et son équipe ont divisé le régime méditerranéen en 9 grands composants : légumes, fruits et noix, céréales, légumineuses, poisson, acides gras insaturés que l’on retrouve dans l’huile d’olive par exemple, viande, produits laitiers et alcool. Ces trois derniers aliments devant être consommés en petites quantités et modérément.
D’après les résultats, les femmes qui suivent scrupuleusement ce régime (entre 7 et 9 composés) diminuent de 57 % leur risque de cancer de l’endomètre. En revanche, celles qui consomment moins de 5 aliments ne récoltent pas les bienfaits de ce régime. Les auteurs suggérent que c'est la combinaison d'aliments riches en anti-oxydants, fibres, acides gras insaturés et d'agents phytochimiques comme les flavonoïdes ou encore la carotène qui produit ces effets bénéfiques.
S'inscrit dans un mode de vie sain
« Le risque de cancer est influencé par notre âge et nos gènes mais un mode de vie sain peut jouer un rôle pour réduire le risque de certains cancers, souligne Julie Sharp du centre de recherche sur le cancer britannique. Ne pas fumer, maintenir un poids normal, être actif, manger sainement et réduire sa consommation d’alcool permet de mettre toutes les chances de son côté ».
En France en 2012, on estimait à 7 275 le nombre de nouveaux cas de cancer de l’endomètre. Il touche majoritairement les femmes ménopausées. Après le cancer du sein, il est le cancer gynécologique le plus fréquent.