Elles sont plutôt jeunes et ont rencontré leur agresseur la nuit. Grâce à un rapport de l’Observatoire de la délinquance, on en sait désormais plus sur les victimes viol à Paris.
Dans 90 % des cas, la victime est donc une femme, et une fois sur deux, elle a moins de 35 ans. Plus de la moitié d’entre elles sont d’origine française, 30 % des victimes ne le sont pas. Mais contrairement aux idées reçues, le viol se produit rarement dans une petite ruelle mal éclairée, dans un quartier mal famé.
Idées fausses
Sur l’année 2013-2014, l’arrondissement qui connaît le plus grand nombre de viols est le 16e arrondissement de la capitale, avec 64 agressions rapportées à la police. Les taux les plus élevés concernent les arrondissements du 1er, du 9e et du 10e.
Dans près de 75 % des cas, le viol a lieu dans un espace privé, et une fois sur deux, la victime connaît son agresseur. Le taux monte à 87 % pour les mineurs.
Pour les victimes majeures, deux phénomènes sont mis en avant par le rapport, et sont pris en compte pour cartographier les viols. Les rencontres dans les lieux de vie nocturne et, à une proportion de plus en plus alarmante, les rencontres sur Internet, sont à l’origine d’un nombre croissant de viols.
Par ailleurs, dans 50 % des cas, la victime du viol était intoxiquée au moment des faits, principalement avec de l’alcool. Dans ce cadre, les agressions concernent surtout des femmes jeunes (moins de 25 ans), les weekends.