La présence de végétaux à proximité de son lieu d'habitation aurait des effets bénéfiques sur la santé. C'est ce que conclut une équipe de scientifiques américains, dans une étude menée sur plusieurs dizaines de milliers de femmes, et publiée dans la revue Environnemental Health perspectives.
Entre 2000 et 2008, les chercheurs ont suivi précisément 108 630 américaines qui ont rempli un questionnaire bis-annuel sur leur santé et leur mode de vie. Ce questionnaire a permis compiler des informations sur leur statut socio-économique, leur âge, leur indice de masse corporelle, leur activité physique et d'autres variables. Les scientifiques ont également utilisé l'imagerie satellite pour étudier la distance entre l'adresse des volontaires et des points de végétation.
Plusieurs facteurs en jeu
Au cours des 8 années de suivi, 8 604 volontaires sont décédées. L'analyse des données indique que plus les femmes habitaient loin d'un point de verdure, plus le taux de mortalité était important. Cette association est encore plus marquée pour les décès d'origine respiratoire ou cancéreuse.
La pollution aux particules fines et la dépression semblent être les facteurs principaux qui entrent en jeu pour expliquer cette variation du taux de mortalité chez ces femmes, affirme Peter James, chercheur à l'université de Harvard, et auteur principal de l'étude. Cependant, c'est l'activité physique et l'engagement social qui permettraient de réduire les risques de maladie.
Le chercheur ajoute que les personnes soucieuses de leur santé n'ont pas besoin de déménager à la campagne pour vivre mieux ; habiter à coté d'un cadre verdoyant même en ville suffirait à baisser significativement le taux de mortalité.
La végétation est aussi bénéfique pour les enfants
En juin 2015, une étude espagnole expliquait dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) que les espaces verts auraient un effet bénéfique sur les performance des enfants.
Les chercheurs du Centre pour la recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone ont suivi durant un an plus de 2 500 enfants âgés de 6 à 10 ans. Tous les 3 mois, les scientifiques ont évalué le développement cognitif de ces enfants en fonction de leur exposition aux espaces verts, présents à l'école ou proches de leur domicile.
Les résultats de l'étude ont montré que la capacité à retenir des informations à court terme avait augmenté de 5 % et leur inattention en classe a diminué de 1 %.