9 mois de grossesse et un petit-être apparaît dans la vie de couple. Entre les nuits écourtées, le stress du premier enfant, la vie sexuelle peut être perturbée. Mais quels sont les facteurs qui entrent en jeu ? Selon une étude parue dans Sex Roles, lorsque la jeune maman s’angoisse de son nouveau rôle, son rôle d’amante a tendance à décliner légèrement.
Les chercheurs de la Penn State University qui signent ces travaux ont interrogé 169 couples hétérosexuels qui allaient avoir un enfant pour la première fois. Ils se sont rencontrés six mois après la naissance du bébé, puis à douze mois. Le premier entretien a permis d’évaluer le niveau de stress du couple, le second la satisfaction sur la vie sexuelle.
Un écart hommes-femmes
A 12 mois, 7 femmes sur 10 se sont dites satisfaites des rapports avec leur conjoint. Ce dernier semble bien moins comblé puisque seuls 55 % des hommes émettent des déclarations positives. Un décalage pour le moins frappant. Au vu des réponses qu’ont apporté les participants, c’est bien le stress de la jeune mère qui affecte la qualité des relations sexuelles. Celui du père, en revanche, n’a pas d’impact significatif sur les déclarations.
Chelom Leavitt, auteur de l’étude, explique ce décalage par une pression sociale accrue sur les femmes dont on exige qu’elles soient des « mères parfaites » et qu’elles portent la responsabilité du bébé. « Quand les jeunes mamans se sentent fatiguées par leurs responsabilités, elles peuvent se sentir moins excitées sexuellement, ajoute-t-il. La relation est interdépendante ; donc quand la mère ressent davantage de stress lié à son activité maternelle, sa satisfaction sexuelle est réduite, tout comme celle du père. »