Consommer du paracétamol pendant la grossesse ne serait pas sans risque pour le bébé, selon une étude qui remet en cause les recommandations des agences sanitaires et des centres spécialisés. Selon ces travaux publiés dans le JAMA Pediatrics, l’exposition prénatale au paracétamol est associée au développement de troubles comportementaux.
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont passé en revue les données de près de 7800 femmes, interrogées par questionnaire sur leur consommation de paracétamol au cours de leur grossesse (à la 18e et à la 32e semaine), puis une fois leur enfant âgé de cinq ans. La consommation de leur partenaire était également renseignée.
7 % de troubles
Les troubles comportementaux, quant à eux, ont été évalués par le biais d’un questionnaire agréé lorsque l’enfant a atteint l’âge de sept ans. Les données montrent d’abord qu’à la 18e semaine de grossesse, plus d’une femme sur deux (53 %) utilisaient du paracétamol. Un chiffre légèrement en baisse à la 32 semaines (42 %), puis en nette hausse cinq ans plus tard (89 % des femmes).
L'étude relève par ailleurs que 7 % des enfants présentaient des troubles du comportement, avec un risque accru pour ceux exposés in utero au paracétamol. Des résultats qui doivent toutefois être vérifiés par le biais d’autres études, mais qui confirment des liens observés dans des travaux précédents. Ainsi, une étude parue cet été dans l’International Journal of Epidemiology montre ainsi un risque accru d'autisme chez les enfants exposés in utero.