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Chez les filles

Ostéoporose : le sport avant la puberté dope le capital osseux

Par Julian Prial

Des chercheurs suédois ont constaté que pratiquer plus de sport qu’à l’accoutumée boostait le capital osseux des adolescentes.  

rmarmion/epictura

L’ostéoporose est une affection fréquente. Après 50 ans, une femme sur quatre est touchée, ainsi qu’un homme sur huit. Et l'âge ne dissipe pas les risques. Bien au contraire. La maladie croît avec le vieillissement. Alors, comment lutter contre cette fatalité ? Les Suédois ont peut-être trouvé la parade.

Dans la revue de l'International Osteoporosis Foundation, une étude invite les établissements scolaires à dispenser au moins 3h 30 de sport par semaine pour booster la santé osseuse des pré-adolescents en pleine croissance. Mais d'après ces nouveaux travaux, seules les filles tirent avantage de ce surplus d'activité physique.

Un tibia plus fort 

Pour parvenir à ces conclusions, des chercheurs de l’Université de Lund ont mené une expérience pendant 7 ans au sein de quatre écoles différentes auprès de 261 enfants âgés de 6 à 9 ans. Ils avaient pour objectif de mesurer les effets de cours de supplémentaires sport sur la santé osseuse.
Le premier groupe faisait ainsi 3h 30 d’activité par semaine, contre l'heure traditionnelle de culture physique pour les autres participants. L'étude a récolté ensuite des données sur la masse, la structure et la force du tibia. 

Et les résultats conduisent à encourager la pratique de sport dès le plus jeune âge. Les chercheurs rapportent en effet que les adolescentes qui ont pratiqué des activités d'intensité modérée à élevée, type gymnastique, football, basketball, à raions de 3h 30 par semaine, avaient un tibia plus fort (+6,9 %), plus épais (+2,5 %) avec une meilleure distribution de la densité osseuse, et ce, indépendamment de leur âge et de leur poids.

Une heure pour les garçons 

Cet impact n'a pas été observé chez les garçons. Comme explications, les auteurs de l’étude confient : « Avant l’étude, ces garçons étaient habitués à des activités plus denses et plus fréquentes que les filles. Ce surplus d'exercice physique n'a donc pas engendré de modifications osseuses », ajoutent-ils.
Le Dr Jesper Fritz conclut : « l'optimisation de la masse osseuse et de la force chez les jeunes a un impact positif sur la santé des os et la prévention des fractures à l'âge adulte ».

 

Des milliers de fractures

Pour rappel, la fréquence de l’ostéoporose passe de 40 % chez les femmes de plus de 65 ans à 70 % chez les femmes de plus de 80 ans. Les fractures liées à l’ostéoporose sont le plus fréquemment : des fractures du poignet (35 000 chaque année) dont plus de la moitié surviennent avant 65 ans. On comptabilise aussi des fractures vertébrales (50 000 à 75 000 chaque année) et des fractures du col du fémur (50 000 chaque année).