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En Grande-Bretagne

Cancer du col de l'utérus : 2 000 vies sauvées grâce au dépistage

Par Anne-Laure Lebrun

Si les femmes de plus de 25 ans réalisaient un frottis tous les 3 ans, plus de 80 % des morts liés au cancer de l'utérus pourraient être évités chaque année en Grande-Bretagne. 

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Grâce au frottis de dépistage, près de 2 000 morts liées au cancer du col de l’utérus sont évitées chaque année en Grande Bretagne, affirme une étude publiée ce vendredi dans British Journal Of Cancer.

Le cancer du col de l’utérus est principalement provoqué par le papillomavirus humain (HPV), un groupe de virus transmis lors d’un rapport sexuel. En général, l’organisme réussit à l'éliminer, mais si celui-ci persiste il peut provoquer des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus.
Le but du dépistage par frottis est de repérer tôt ces lésions afin de traiter rapidement le cancer, voir l’éviter.
En France, « chaque année, 31 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses sont détectées par frottis, indique l’Institut national du cancer. On estime que 9 cancers du col de l'utérus sur 10 pourraient être évités grâce à un dépistage régulier par frottis entre 25 et 65 ans. »


Sauver plus de 300 femmes supplémentaires

En France et chez notre voisin anglais, plus de 3 000 femmes sont touchées par ce cancer chaque année, et entre 800 et 1 000 en meurent. Des décès qui pourraient être évités si le dépistage était réalisé sur un plus grand nombre de femmes.
Les résultats de cette récente étude réalisée auprès de 11 000 femmes atteintes de ce cancer le confirme. Le frottis réalisé tous les 3 ans à partir de 25 ans permet de prévenir 70 % des décès liés à cette maladie. Si toutes les femmes pratiquaient le dépistage, ce taux grimperait à 83 %.

Ainsi, sans stratégie de dépistage, les chercheurs de l’université Queen Mary de Londres ont calculé que 1 827 morts supplémentaires seraient recensées tous les ans. En revanche, si les femmes de 25 à 64 ans effectuaient régulièrement leurs frottis, 347 vies supplémentaires pourraient être sauvées. Les bénéfices du dépistage seraient surtout visibles chez les femmes âgées de 50 à 64 ans qui ont 5 fois plus de risque de mourir d’un cancer du col de l’utérus que les autres dans le cas où le frottis n’aurait pas eu lieu.


Mieux vaut prévenir que guérir

Outre les décès évités, les chercheurs britanniques soulignent que le frottis permet également d’éviter la survenue d’un cancer. Ils ont estimé que sans dépistage, le nombre de cancers diagnostiqués serait deux fois plus important.

« Il est important de se souvenir que le frottis est destiné aux femmes ne présentant pas de symptômes, souligne le Dr Claire Knight du Centre britannique de recherche sur le cancer. Les femmes qui souffrent de douleurs inhabituelles, de saignements, des douleurs lombaires ou des pertes blanches, devraient consulter leur médecin même si leur dernier test a été fait récemment. Il y a des chances que ce ne soit pas un cancer, mais si tel est le cas mieux vaux être diagnostiquée et traitée rapidement ».

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