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Pilules de 3 ème génération : la mise au point des gynécologues

Le Collège des gynécologues rappelle qu'en 2005 l'épisode de la panique à la pilule avait engendré une hausse du nombre d'IVG. Les spécialistes donnent des précisions sur l'usage des pilules de nouvelle génération. 

Pilules de 3 ème génération : la mise au point des gynécologues SIERAKOWSKI/ISOPIX/SIPA

  • Publié le 03.01.2013 à 19h00
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Un déremboursement des pilules de 3 ème génération avancé au 31 mars, un projet de l'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) de réserver la prescription des contraceptifs de nouvelle génération aux spécialistes, la colère d'un médecin député socialiste, l'emballement médiatique de ces dernières semaines se tranforme en véritable cacophonie. Et pour les 1,8 million de femmes qui prennent des pilules de 3 ème et 4 ème génération, ces épisodes à répétition alimentent leurs angoisses.
Depuis plusieurs semaines, les médecins doivent faire face à de nombreuses questions. En essayant de rester rationnels alors que le climat et les annonces à répétition donnent l'image d'une improvisation permanente. « Face à cette vague médiatique et aux nombreuses interrogations de patientes désemparées », le Collège national des gynécologues obstétriciens (CNGOF), vient d'apporter quelques précisions aux médecins prescripteurs concernant l'usage de ces pilules et le « sur-risque de thronbose veineuse". En voici les principaux éléments : 


- La recommandation de prescription d'une pilule de 2 ème génération en première intention est justifiée ; 

- Le risque individuel de thrombose se dépiste en fonction de l'histoire personnelle et familiale de la patiente et de la prise en compte des facteurs de risque individuels (surpoids, tabagisme, sédentarité,...). Il convient d'être très rigoureux sur ce plan avant toute prescription d'une contraception estro-progestative ; 

Il est nécessaire d'informer la patiente de ce risque potentiel et de la nécessité de précautions particulières dans certaines circonstances (intervention chirurgicale, long voyage aérien, ...) ; 

-Le risque de révélation d'une thrombose veineuse apparaît principalement pendant les premières semaines de la prescription. Pour cette raison, et aussi en raison des autres effets secondaires potentiels de toute méthode contraceptive, il ne faut pas modifier une contraception établie depuis plusieurs mois ; 

- Le risque de thrombose lors d'une grossesse est deux fois supérieur à celui des oestro-progestatifs contraceptifs, quels que soient la génération ou le mode d'administration de la contraception choisie (oral, vaginal, percutané). 

Le CNGOG rappelle l'épisode de la panique à la pilule survenu en Angleterre en 1995.La "pill scare" a conduit en un an à une augmentation de 11% des IVG des jeunes filles de 13 à 15 ans. 

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