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Malgré la ménopause

Hormones : les femmes ont une meilleure mémoire que les hommes

Par Anne-Laure Lebrun

Les femmes de plus de 50 ans gardent des souvenirs intacts plus longtemps que les hommes. Mais ils commencent à s'estomper dès que leur taux d'oestrogènes décline.

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De la date d’anniversaire de mariage aux petites courses du quotidien, les hommes ont tendance à tout oublier. A côté, les femmes semblent avoir une mémoire d’éléphant. Un cliché à nouveau confirmé par une étude publiée dans Menopause. Ces travaux mettent en évidence que la mémoire des femmes est supérieure à celle des hommes, malgré le déclin cognitif lié à la ménopause.

Cette période de la vie d’une femme induit en effet des trous de mémoire ou des difficultés à se concentrer, en raison de l’arrêt de la production des hormones féminines par les ovaires. De précédents travaux ont par ailleurs montré les effets bénéfiques sur la mémoire de la prise d’œstrogènes deux ou trois ans après le déclenchement de la ménopause.

Néanmoins, de nombreuses interrogations persistent autour de ce lien entre hormone et mémoire. Des chercheurs de l’école de médecine de Harvard (Etats-Unis) ont donc voulu savoir comment la chute des hormones pouvait affecter des aspects précis de la mémoire. Ils souhaitaient également mettre en évidence la différence entre homme et femme ainsi que celles entre les femmes pré-ménopause, en ménopause ou post-ménopausées.


La mémoire flanche

Pour cela, ils ont examiné 212 hommes et femmes âgés entre 45 et 55 ans. Ils leur ont fait passer des tests visant à évaluer leur mémoire épisodique (elle permet de se souvenir des moments passés mais également ceux du lendemain), leur mémoire sémantique (celle du savoir et de la connaissance) ainsi que leur mémoire verbale. Des prélèvements sanguins ont également été réalisés afin de mesurer les différents taux d’hormones.

Les résultats montrent que les femmes font mieux que les hommes à tous les tests de mémoire. De même, il apparaît que les femmes qui ne sont pas encore ménopausées ont de meilleures capacités mémorielles que les femmes post-ménopausées.
Les chercheurs précisent que ces différences ne sont pas liées à l’âge mais bien au niveau d’œstrogènes dans le sang. Plus le déclin hormonal est avancé, plus la mémoire des femmes s’évapore. Elles ont alors des difficultés à enregistrer de nouvelles informations et à les restituer, mais réussissent à consolider leur mémoire.

Toutefois, ces troubles ne doivent pas inquiétés puisqu’ils sont transitoires. Il est également possible de les réduire avec une thérapie hormonale. De précédents travaux ont en effet montré les bénéfices sur la mémoire de la prise d’œstrogène dans les deux ou trois après le début de la ménopause. Un traitement hormonal de substitution qui pourrait également prévenir le déclin cognitif.