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Pression systolique

Grossesse : la pression artérielle influencerait le sexe de l’enfant

Par Julie Levallois

Même avant la grossesse, la pression artérielle pourrait avoir un impact sur le sexe du fœtus. Plus elle grimpe, plus les chances d’avoir un garçon augmentent.

satyrenko/epictura

Nausées, battements cardiaques, positionnement du fœtus… Les forums regorgent d’astuces de grand-mère pour tenter de savoir si l’on attend une fille ou un garçon. Mais ces recettes ne sont souvent pas très scientifiques. Des chercheurs du Mount Sinai Hospital de Toronto (Canada) se sont donc penchés sur le sujet. Un facteur d’influence ressort de l’étude, parue dans l’American Journal of Hypertension. Comme le suggère le titre de la publication, les variations de la pression artérielle influencent légèrement le résultat.

Un écart minime

Les Canadiens ont mis les petits plats dans les grands pour cette étude. 1 400 femmes enceintes vivant dans la ville de Liuyang (Chine) ont été recrutées 26 semaines avant qu’elles ne tombent enceinte. A ce moment, et tout au long de leur gestation, elles ont passé différents examens destinés à suivre de près leur état de santé.

Au terme de l’étude, les participantes ont donné le jour à 739 bébés de sexe masculin et 672 de sexe féminin. Un résultat qui respecte le sex-ratio moyen à la naissance. Après analyse des différents paramètres, un marqueur de santé ressort : la pression artérielle. L’écart est minime mais statistiquement significatif. Les pressions systolique et diastolique sont toutes les deux associées à une chance accrue d’accoucher d’un garçon. L’effet est moins marqué dans le cas de la pression diastolique.

Un seuil déterminant

Dans le détail, les femmes qui ont donné naissance à un garçon avaient une pression systolique moyenne de 106 mm de mercure contre 103 lorsque le bébé était une fille. Mais la relation se renforce avec les mesures. A une pression systolique de 123 mm Hg, les chances d’avoir un garçon est 1,5 fois plus élevée. Cette probabilité s’élève progressivement à partir d’une pression de 100 mm Hg.


« Cela suggère que la pression artérielle d’une femme avant la grossesse est un facteur jusqu’ici inaperçu qui est associé à la probabilité d’accoucher d’un garçon ou d’une ville », estime le Dr Ravi Retnakaran, premier auteur de l’étude. Le mécanisme est peu clair mais les chercheurs suggèrent que la tension artérielle pourrait jouer un rôle sur la détermination du sexe lors de la formation du placenta.

Ces résultats, s’ils sont confirmés, ont le potentiel de faire avancer la compréhension de la régulation des sexes chez l’être humain. Mais les auteurs vont plus loin. Ils imaginent d’ores et déjà une utilité pratique au moment du projet de grossesse. Avant de concevoir, des modifications de l’hygiène de vie sont recommandées. Elles pourraient aller encore plus loin pour s’assurer du sexe de son enfant.