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Crowdfunding

Cancer du sein : 32 000 euros pour financer le traitement de Leslie

Par Léa Drouelle avec la rédaction

Leslie a reçu plus de 32 000 euros pour l'aider à financer son traitement anticancéreux. L'Avastin qui sert à combattre son cancer du sein n'est plus pris en charge par l'Etat.

La Cagnotte des Proches

L'histoire de Leslie a visiblement touché les internautes. Atteinte d'un cancer du sein de stade métastatique depuis 2009, elle doit désormais financer seule son traitement. L'Avastin n'est plus remboursé par l'Assurance maladie. Une semaine après son appel au financement participatif, la Gardoise de 40 ans a reçu plus de 32 000 euros de dons. Originaire de Saintes-Maries-de-la-Mer, l'auto-entrepreneuse pourra entamer sereinement sa troisième cure de chimiothérapie. 

Depuis janvier 2016, Leslie Salut reçoit des injections d'Avastin, une molécule qui permet de stopper la progression de la tumeur. Selon son médecin Jean-Loup Mouysset, oncologue à la clinique Rambot Provençale d'Aix-en-Provence, il faisait « des miracles » sur la patiente. Mais le service médical rendu est insuffisant, aux yeux des autorités sanitaires. Le coût, lui, est trop élevé pour la Gardoise. « Le coût exact de mon injection est de 1 632,65 € toutes les 3 semaines », précise-t-elle sur le site de financement participatif.

« Scandale humain »

L'oncologue qui la prend en charge s'est battu jusqu'au 31 mars pour que le traitement de sa patiente soit pris en charge par la CPAM, avant de voir sa requête définitivement rejetée. Celui-ci dénonce un vrai « scandale humain ». « L'amélioration chez Leslie Salut a été sensible. Ses marqueurs tumoraux ont chuté, et le dernier scanner du mois de mars montre qu'il n'y a plus d'évolution de la maladie », raconte le Pr Mouysset.

Bien décidée à se battre, Leslie Salut ne désespère pas. Si elle reconnaît qu'il est « difficile devoir dire au monde entier qu'elle est malade pour se soigner », celle-ci positive au vue du nombre conséquent de témoignages bienveillants à son égard ainsi que de la forte quantité de dons reçus. La patiente et son médecin espèrent que cette campagne servira d'exemple pour aider d'autres malades atteints de cancer.

Car, comme le rappelle le Pr Mouysset, « Leslie est loin d'être la seule patiente dans cette situation ». La Haute autorité de santé (HAS) a en effet décidé de ne plus rembourser ce médicament pour le traitement du cancer du sein. Les études cliniques n'auraient pas montré de bénéfices suffisants.