Limiter ces professionnels de santé aux salles de travail serait une erreur. Le métier de sage-femme est en réalité bien plus large que le simple suivi de la grossesse. A l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette profession, Pourquoidocteur fait le point sur une spécialité qui fait vivre plus de 21 000 Français.
La grande majorité des sages-femmes exercent à l’hôpital public ou en clinique (68 %) et un quart en libéral. Elles y sont, la plupart du temps, en totale autonomie. Même pour accoucher les femmes enceintes, cette profession peut se passer d’un gynécologue-obstétricien. Ce n’est qu’en cas de problème de santé avéré ou de complications qu’elles doivent se référer à un médecin.
Car les sages-femmes représentent une profession de santé, issue d’une formation de 5 ans avec un socle commun aux études de santé (PACES).
Source : Ministère de la Santé
Soins post-nataux et vaccination
La principale activité des sages-femmes reste liée à la grossesse, à ses différents stades. Au cours de la gestation, ces professionnelles sont habilitées à assurer le suivi de la femme enceinte, y compris les échographies obstétricales et gynécologiques. Leur participation à l’assistance médicale à la procréation (AMP) est également permise.
Avant l’accouchement, huit séances de préparation sont possibles auprès d’une sage-femme. Elles sont intégralement prises en charge par l’Assurance maladie. En salle de travail, les sages-femmes ont en main tout l’accouchement. Ce n’est qu’en cas de complication qu’elles font appel à un obstétricien.
Leurs missions ne s’arrêtent pas là. Après la mise au monde, ces professionnelles prodiguent les soins à la mère et son nouveau-né. Elles peuvent prescrire et réaliser les vaccins jusqu’à 2 mois après la naissance. La rééducation du périnée et des sphincters échoit aussi à cette spécialité.
Contraception, IVG...
En réalité, les sages-femmes peuvent intervenir de manière bien plus large dans la vie des femmes, et plus particulièrement dans leur santé reproductive. Elles ont le droit d’assurer le suivi gynécologique, de prescrire une contraception et de réaliser des examens de dépistage. La profession fournit alors un relais bienvenu aux gynécologues débordés. Il faut, en moyenne, attendre 68 jours avant d’obtenir une consultation.
L’IVG médicamenteuse n’est pas limitée aux hôpitaux. Les sages-femmes libérales peuvent également la pratiquer depuis peu. Le ministère de la Santé a souhaité faciliter l’accès des femmes à cet acte courant.
Des actes parallèles sont également autorisés aux sages-femmes, à condition qu’elles obtiennent un diplôme complémentaire. Ostéopathie, acupuncture et examen échographique sont ainsi possibles.