En France, près d’un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. Après 65 ans, la moitié de la population est touchée. La Fédération Française de Cardiologie (FFC) alerte sur la situation particulière des femmes, à l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension. Les variations hormonales au cours de leur vie les exposent à un risque différent des hommes.
La FFC distingue trois périodes à surveiller attentivement. La première se situe lors de l’initiation de la contraception. Les produits contenant des œstrogènes de synthèse (pilule, implant, patch, anneau) peuvent induire une hypertension artérielle. Cela reste rare, puisque 1 à 2 % des femmes sont concernées.
La grossesse à risque
Détecter l’hypertension induite par les hormones reste important : passer à une contraception ne contenant que de la progestérone ou à un dispositif intra-utérin au cuivre (DIU) résout le problème dans la plupart des cas. Certaines femmes sont plus exposées à ce type d’effet secondaire : celles souffrant d’obésité, âgées de plus de 35 ans ou possédant des antécédents familiaux.
L’autre période à risque, au cours de la vie reproductive, est la grossesse. Lorsque le placenta se développe de manière imparfaite, il peut provoquer une hypertension artérielle gravidique. 10 à 15 % des patientes sont concernées. Leur prise en charge est cruciale. Non traitée, elle favorise les complications pour le fœtus.
Ce type d’hypertension apparaît généralement au 2e trimestre de grossesse. Un suivi régulier est donc recommandé aux femmes enceintes. Il doit se poursuivre après l’accouchement, car l’HTA peut ressurgir.
L’hygiène de vie essentielle
La troisième période à risque est aussi liée aux hormones, et plus particulièrement à leur diminution. Lors de la ménopause, vers 50 ans, les œstrogènes naturels diminuent. Les parois des artères se rigidifient alors et s’épaississent. Dans le même temps, la plupart des femmes prennent du poids, ce qui favorise l’apparition d’une hypertension.
La maladie est fréquente à cette période. Après 65 ans, une femme sur deux est hypertendue. Leur suivi est alors essentiel, car elles sont plus à risque d’accident cardiovasculaire ou d’AVC que les hommes.
Une bonne hygiène de vie permet de réduire ces risques. La FFC recommande d’éviter les aliments riches en sucres et en graisses saturées, mais aussi de limiter le sel et l’alcool. Consommer 5 fruits et légumes par jour, riches en fibres, est aussi conseillé.