Qui a déjà lu in extenso la notice d’un médicament ? Si les prescripteurs et les pharmaciens sont censés informer sur les risques liés à l’usage d’un médicament, la controverse sur la Dépakine a rappelé l’importance d’une information claire et lisible à l’usage des patients, notamment en cas de grossesse.
C’est la raison pour laquelle le ministère de la Santé a mis en place une nouvelle signalétique à destination des femmes enceintes. Annoncée en mai dernier, elle entrera en vigueur à compter de mardi 17 octobre. Elle repose sur deux nouveaux pictogrammes, qui viennent s’ajouter à ceux déjà existant (risque au volant, risque de photosensibilisation).
Le premier pictogramme concerne les médicaments formellement déconseillés aux femmes enceintes, et qu’il convient d’éviter dans tous les cas.
Le second pictogramme vise à informer d’un risque potentiel concernant la sécurité de la mère ou de l’enfant à naître. Ce genre de médicament ne doit être employé qu’en l’absence d’alternative thérapeutique, ce dont il revient au prescripteur de juger.
Sont concernées les femmes enceintes, éventuellement à un certain moment de leur grossesse, mais aussi potentiellement les adolescentes et les femmes en âge de procréer et n’utilisant pas de moyen contraceptif efficace.
S’il s’avère qu’un traitement en cours comporte un de ces deux pictogrammes, attention cependant à ne pas l’interrompre de façon intempestive. « N’interrompez pas votre traitement sans en parler au préalable avec votre médecin, votre pharmacien ou votre sage-femme », conseille le document d’information du ministère.
Les risques pour les femmes enceintes sont classés en trois catégories. Les risques de malformation (ou tératogènes) concernent surtout le premier trimestre de grossesse, durant lequel se forment les organes de l’enfant. Le risque fœtotoxique intervient quant à lui lors de la croissance fœtale, à compter du deuxième trimestre. Enfin, certains médicaments présentent des risques néonataux, liés à la fin de la grossesse ou à l’accouchement.