Le café a longtemps divisé les médecins. Ainsi, s’il éclaircit les idées, aiguise la perception, stimule la mémoire, accélère l’activité du cerveau, diminue la fatigue et la somnolence, on regroupe sous le mot de caféisme un ensemble de désordres causés par l’absorption de trop fortes doses : l’insomnie, la nervosité, l’irritabilité, l’anxiété et les troubles du rythme de notre cœur.
Toutes ces manifestations – bonnes ou mauvaises – sont dues à la caféine qui est une substance qui excite notre système nerveux, facilitant ainsi le travail intellectuel. Mais elle agit également sur notre circulation sanguine en augmentant le rythme et l’amplitude des contractions cardiaques, en dilatant les vaisseaux. La caféine permet également d’éliminer plus fortement. Tous les buveurs de café connaissent bien les effets diurétiques ou sur l’intestin !
Quelles sont les bonnes doses à consommer quotidiennement ?
YLD : Pour ceux qui se méfient du café, il existe des règles de consommation très précises :
- Pour une femme, on estime qu’il ne faut pas dépasser 300 mg (4 cafés) par jour ; 400 mg pour les hommes soit 6 cafés.
- La dépendance physique commence théoriquement au-dessus de ces 6 cafés quotidiens.
- Les véritables problèmes commencent avec certitude à partir de 900 mg de caféine par jour, ce qui représente, selon les cafés, une consommation de 10 à 15 tasses.
Dans le Nord, les enfants boivent très jeunes du café. C’est bon ou mauvais ?
YLD : Pour les enfants de moins de 12 ans, il ne faut pas dépasser plus de 2,5 milligrammes par kilo de poids (soit 100 milligrammes pour un enfant de 40 kilos). Précisions : une tasse d’expresso représente 77 mg ou un petit café classique dans un fast-food 110 mg ; mais on en consomme 137 mg dans un litre de Cola et 240 mg dans la même quantité de boisson à base de « sang de taureau ».
Posons la cafetière, passons à la bouilloire. Le thé ? C'est mieux ou moins bien ?
YLD : Il faut savoir qu’il y a autant de caféine dans le café que dans le thé, mais que ce dernier contient également une substance qui neutralise une partie des effets. En fait, ce sont plutôt les adeptes des médecines naturelles qui font la promotion en particulier d’un type de thé : le thé vert, qui était peu consommé dans notre pays, jusqu’à ce que les phytothérapeutes – les spécialistes des traitements par les plantes – se mettent à le prescrire au nom de sa qualité supérieure à celle du café, sans les effets indésirables, et en se retranchant derrière de nombreuses études – en particulier chinoises – mettant en évidence le nombre moins élevé de cancers et de maladies cardiaques dans les populations consommant massivement ce type de boissons.
Il n'y a que le thé vert qui nous fasse cet effet ?
YLD : C’est impossible de l’affirmer, comme peuvent le faire certains médecins, tant les modes de vie sont différents entre les populations du globe, mais il est incontestable qu’à défaut d’affirmer les bienfaits, les inconvénients ne sont pas plus démontrés.
Le secret du thé vert ?
YLD : Il nous empêche de rouiller ! De nombreux travaux sont en cours pour tenter de prouver que le secret de la jeunesse éternelle se trouve probablement dans l’arrêt de l’oxydation de nos cellules – une sorte de procédé de rouille – d’où le recours à un maximum d’antioxydants naturels, au premier rang desquels se situent deux stars : la vitamine E (que l’on trouve dans les fruits oléagineux en grande quantité, mais aussi dans tous les fruits et légumes) et le thé vert.