Connues des civilisations anciennes et reconnues aujourd'hui scientifiquement, les huiles essentielles sont des extraits naturels de plantes dont les indications sont très variées allant du renforcement des défenses immunitaires, à la relaxation, la stimulation, le soulagement de douleurs articulaires et musculaires, jusqu’à …l'atténuation de l'effet "peau d'orange". Des effets liés aux actifs puissants qu’elles incorporent et qui ont des propriétés multiples : antimicrobiennes, anti-inflammatoires, cicatrisantes...
Mais comme tout produit actif, elles ne sont pas dénuées d’effets secondaires
Dans son dernier numéro de novembre, la revue « 60 millions de consommateurs » alerte sur les soupçons qui planent aujourd’hui au-dessus de ces huiles très populaires. En 2014 précise la revue, 2435 signalements impliquant une huile essentielle ont été faits sur l’ensemble de neuf centres antipoison et de toxicovigilance. Il s’agit le plus souvent d’un enfant dont les symptômes sont apparus sans doute après ingestion accidentelle d’huile et qui présente des douleurs au niveau de la bouche et du pharynx, des vomissements, de la toux. Pas d’affolement cependant, ces incidents n’ont nécessité d’hospitalisations que dans 1% des cas.
Il est bon de rappeler que les huiles essentielles sont déconseillées chez les enfants pour leur risque de toxicité neurologique, respiratoire ou allergique en cas de surdosage. Elles le sont aussi pour la femme enceinte pour les risques sur le développement de l’enfant.
Perturbateurs endocriniens
Mais plus préoccupants selon la revue «60 millions», sont des effets secondaires se rapprochant de ceux provoqués par des perturbateurs endocriniens. Il s’agit de 3 cas de poussée mammaire anormale chez des jeunes garçons qui seraient apparus avec l’huile essentielle de lavande ou celle d’arbre à thé. Ces cas sont rapportés par un bulletin d’information du centre anti-poison de Lille publié en 2016. Reste à savoir dans quelles circonstances ces effets mimant des perturbateurs endocriniens sont apparus. Mais l’Association française des pédiatres endocrinologues libéraux précise que d’autres cas de ce type ont été décrits dans des revues scientifiques.
Cette enquête de « 60 millions » donne l’occasion de rappeler les règles de consommation des huiles essentielles qui restent par ailleurs d’excellents produits : comme ne jamais les utiliser pures, même en application cutanée. Certaines comme les huiles essentielles d’agrumes comme citron , bergamote , orange, …peuvent provoquer des réactions cutanées allergiques en présence de soleil. Bref demandez conseil à votre pharmacien.