Ce sont les résultats étonnants, inattendus, mis en évidence par des chercheurs qui essayaient de faire le point sur les intérêts de cette gomme populaire depuis des dizaines d’années un peu partout dans le monde. Certes, il faut en consommer pas mal : 2 chewing-gums 5 fois par jour à mâcher au moins pendant 5 mn pour diminuer de 25 % le risque d’otites.
Il ne remplace pas le brossage des dents
Autre notion qui, elle, demande des éclaircissements : la gomme à mâcher fait de belles dents blanches et pourrait remplacer la brosse à dents… Vrai ou faux ? Faux pour la brosse à dents. Le brossage, à condition qu’il soit régulier et long, mais aussi énergique, fait disparaître la plaque dentaire, cette espèce de glu qui colle aux dents, une glu remplie de bactéries qui vont attaquer l’émail et creuser des caries. Le chewing-gum est trop mou pour faire ce travail.
En revanche, il nettoie juste un peu, grâce à la salive qui est secrétée lors de la mastication, d’où l’intérêt de mastiquer, même si ce n’est pas très élégant. La salive est riche en anticorps, elle diminue aussi l’acidité de la bouche et donc lutte contre les bactéries à l’origine des caries.
Chewing-gum sans sucre
L’ennemi des dents, c’est le sucre, dont se gavent les bactéries de la bouche. Et ces vertus attribuées au chewing-gum ne sont valables que pour ceux contenant un sucre particulier, un édulcorant, le xylitol. Un faux sucre, qui n’apporte aucune calorie et qui ne nourrit donc pas du tout les bactéries.
« Maman, j’ai avalé mon chewing-gum ». Pas de panique !
Il est inutile de courir aux urgences de peur de voir les intestins de son chérubin se coller définitivement. Il n’est pas pire qu’une bouchée de n’importe quel aliment. Il faudrait en avaler en peu de temps de très grandes quantités pour avoir quelques soucis !
Une chose est certaine, une fois avalé, il ne faut pas essayer de le faire remonter. C’est même une manœuvre dangereuse.
Le chewing-gum n’est pas digéré car il est complètement indigeste. Il est fait de mélanges d’élastomères qui le rendent élastique et de cires qui lui permettent de se ramollir et l’empêcher de trop coller. S’y ajoutent des minéraux pour améliorer ses propriétés mécaniques, un anti oxydant pour le conserver, et le tout est assemblé et rendu malléable par des résines. Donc rien à digérer dans tout cela et pas de risque de bouchon ! C’est comme dans la bouche, il colle un peu aux dents, mais pas aux joues ni à la langue.
Avalé et bien noyé dans le liquide digestif, il rejoint le bol alimentaire dans lequel il s’intègre, et avec les contractions de l’intestin, il se retrouve en bout de course avec les autres déchets. On devine la suite.
Un dernier conseil : comment l’enlever lorsqu’il est solidement collé sur des vêtements. En mettant si possible le vêtement ou l’objet au congélateur, le chewing-gum devient alors très dur, cassant, et peut être plus facilement décollé...