"Le bonheur est dans le pré", telle est la conclusion d’un sondage Ifop pour l’association Familles Rurales. Au total, 81% des sondés estiment que vivre à la campagne correspond à un mode de vie idéal.
Retrouvez l'étude menée par @FamillesRurales " Territoires ruraux : perceptions et réalités de vie". https://t.co/nTj5ghxnbA @IfopOpinion #rural https://t.co/XPHFJ8H1Tf
— Familles Rurales (@FamillesRurales) October 9, 2018
Loin de la pollution et du brouhaha
La qualité de vie, le calme et un environnement moins pollué sont les critères avancés pour expliquer ce choix de vie. En effet, la pollution et la circulation automobile ne cessent de dégrader la santé des habitants. Une récente étude danoise a ainsi estimé que 10 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air réduisent de 9 à 11 ans la durée de vie des citadins.
Plusieurs études soulignent une dégradation de la santé respiratoire des enfants dont les pourcentages d’asthme et d’allergie aux pollens grimpent de 20 à 30%. L’exposition à la pollution de l’air perturbe également la femme enceinte en entraînant des modifications épigénétiques au niveau du placenta, mettant la santé du futur enfant en danger. Parmi les autres conséquences notables de la pollution atmosphérique, on peut également noter qu'elle entraîne un risque accru de troubles du sommeil.
Des faits qui expliquent, en partie, pourquoi les jeunes sont les plus sensibles aux charmes de la campagne : 60% des moins de 25 ans avouent un fort attrait pour ce mode de vie, contre 45% du reste de la population. Seuls 19% des Français disent aspirer à une vie totalement urbaine, dans laquelle ils travaillent et habitent en ville.
La diminution du coût de la vie motive également les citadins à migrer vers la campagne. "Engager un plan ambitieux de transition écologique pour préserver et conforter la qualité de vie, premier atout d’attractivité des territoires ruraux, contribuera à répondre à la principale aspiration exprimée par les Français dans cette étude", explique l’association Familles Rurales.
Le monde rural "en déclin"
Mais tout n’est pas rose à la campagne. Six Français sur 10 considèrent le monde rural "en déclin" et 51% de ceux qui y habitent se sentent "abandonnés". Les ruraux estiment que leurs territoires sont les plus délaissés de la métropole, devant la "France des banlieues".
Parmi les freins à l’installation à la campagne, figure d’abord le manque de service public (70%) qui est mis en avant, suit le manque d’offre d’emplois (62%) et de transports (54%). La lutte contre les déserts médicaux, la disparition des commerces de proximité et le recul de l’offre de transports publics permettraient d’améliorer l’attractivité du monde rural selon l'association Familles Rurales qui commissionne l’étude.
Améliorer l’accès à internet, une priorité
L’amélioration de l’accès à internet est également une priorité pour répondre à ce besoin d’attractivité du milieu rural. 60% des Français déclarent que s’ils devaient créer une entreprise, ils souhaiteraient le faire en milieu rural. "Il faut que cette campagne soit équipée, dotée de moyens technologiques comme en ville. Il faut par exemple que le haut débit passe partout", plaide Dominique Marmier, le président de l’association Familles rurales. Pour autant, les habitants des campagnes se disent à 93% "satisfaits" de vivre au sein du monde rural. Actuellement, environ 27 millions d’habitants peuplent ces territoires ruraux.