Cela fait 10 jours que Jacqueline Tiarti a entamé une grève de la faim. Cette mère qui vit à Clamart dans les Hauts-de-Seine, se bat pour que sa fille autiste de 7 ans puisse bénéficier de soins adaptés. En effet, depuis que l’Etat a réduit le montant de l’allocation qui lui était allouée, cette maman n’a plus les moyens de prendre en charge le psychomotricien et le psychologue qui s’occupaient jusqu’en avril dernier de sa petite Mélissa. Comme le rapporte Ouest France, en avril dernier, cette mère a vu son allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) passer de 1100 euros à près de 600 euros. «Aujourd’hui, elle ne peut plus financer les séances, et voit les progrès faits par sa fille s’estomper. Ses appels à la MDPH et à l’Agence régionale de santé sont pour l’instant restés lettre morte», poursuit le quotidien.
Jacqueline réclame que sa fille puisse bénéficier de soins spécifiques, qu’elle reste en milieu ordinaire et qu’elle puisse développer son autonomie, à la fois à son domicile ainsi qu’à l’école, comme tous les autres enfants. Malheureusement, depuis 2 ans et demi, sans succès, cette mère est sur liste d’attente pour obtenir un Sessad, c’est à dire un service d’éducation spéciale avec un éducateur spécialisé à domicile.
Ce que cette maman refuse, c’est que sa fille reste en milieu hospitalier. Elle rejette cette surmédicalisation que dénoncent d’ailleurs plusieurs associations de parents d’enfants autistes depuis plusieurs années. En attendant de savoir si cette mère en colère sera entendu, rappelons ce que Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées avait affirmé au Figaro en avril dernier, au moment de la présentation du plan autisme 2013-2017. « Pendant trop longtemps en France, les parents d'enfants autistes ont été laissés à l'abandon. Cela a engendré un désespoir immense. Il est temps que cette situation de non-assistance se termine ». Au moment du lancement de ce plan contre cette maladie, elle déclarait également que l'objectif de ce dernier était de faire en sorte que les recommandations de la Haute Autorité de santé soient appliquées sur tout le territoire, pour que toutes les familles aient accès aux méthodes modernes.