Près de la moitié des cancers utérins pourrait être évitée. C’est l’estimation que vient de réaliser le Fond mondial de recherche sur le cancer (World cancer research fund). Et ce résultat ne serait pas dû à un médicament miracle mais à de simples mesures de prévention. Dans son rapport « Endometrial cancer 2013 report », l’organisme britannique estime que 38 minutes d’activité physique par jour et le maintien d’un IMC entre 18,5 et 25 permettrait de prévenir 3700 cas de cancers utérins pas an.
Cette recherche révèle également qu’il y aurait un lien entre la consommation de café et la réduction du risque de ce cancer féminin. Mais, les preuves sont actuellement insuffisantes pour émettre des recommandations dans ce sens.
Les chercheurs de l’Imperial college de Londres ont passé en revue les études publiées sur les cancers utérins depuis 2007 et ils sont parvenus à la conclusion que 44% des cas pourraient ainsi être évités, en Grande-Bretagne, grâce à une meilleure hygiène de vie. Ce lien entre activité physique, IMC et cancer pourrait tout à fait s’expliquer : les cellules graisseuses libèrent des hormones qui peuvent augmenter le risque de certains cancers. Une activité physique régulière peut aider à maintenir ces hormones à un bon niveau, ce qui renforcerait le système immunitaire et maintiendrait un système digestif sain.
En France, le cancer de l’endomètre, qui est un des cancers utérins, est le cancer gynécologique le plus fréquent, se situant au 5e rang des cancers chez la femme en termes d’incidence avec 6 560 nouveaux cas estimés en 20101. L’Institut national du cancer précise que les principaux facteurs, susceptibles d’augmenter le risque de cancer de l’endomètre, sont notamment l’obésité et le diabète. Et les femmes qui ont une activité physique de loisirs importante ont un risque de cancer de l'endomètre diminué de 21% par rapport aux moins actives.