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Une étude danoise sur 45000 femmes exposées

Grossesse : le Primperan contre les nausées est sans danger

Alors qu’on disposait de peu de données sur le sujet, une vaste étude danoise confirme que l’usage du Primperan pendant la grossesse ne fait pas courir de risque au bébé et à la future maman.  

Grossesse : le Primperan contre les nausées est sans danger Caiaimage / Rex Feature/REX/SIPA

  • Publié le 16.10.2013 à 17h36
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Il n'y a aucune association entre l'exposition à la métoclopramide ( Primperan ) pendant la grossesse et un risque accru de malformations congénitales, d’avortement spontané ou de mortalité périnatale. Ce sont les conclusions d'une vaste étude danoise publiée dans la revue Jama. Cette équipe de scientifiques a analysé les données provenant du registre national des naissances sur plus 1,2 million de grossesses entre 1997 et 2011. Durant cette période, environ 45000 femmes ont été exposées à la métoclopramide lorsqu’elles étaient enceintes pour traiter leurs nausées ou leur vomissements. Même si ce médicament est assez largement utilisé dans le cadre de la grossesse, depuis des années, peu d’études ou alors de faible ampleur, se sont réellement intéressées à la sécurité de cette prescription. C’est la raison qui a poussé cette équipe de Danois à valider cette attitude et à analyser précisément l’augmentation des risques éventuels sur 20 types de malformations différentes.

 

Un taux de malformations congénitales similaire aux femmes non exposées

« Dans l'ensemble, les bébés nés de femmes ayant consommé cette molécule au cours du premier trimestre de la grossesse pour soulager les nausées et les vomissements avaient des taux similaires de malformations congénitales comparés aux bébés dont les mères n'avait pas pris ce médicament, » explique le Pr Bjorn Pasternak, auteur principal de cette étude. Dans le détail, cette équipe de chercheurs n'a trouvé aucune association significative entre la prise de ce médicament durant la grossesse et la présence d’une des 20 malformations recherchées, comme les anomalies du tube neural ou une fente palatine.

 

Pas plus de fausse-couche, ni de risque de décès prématurés du bébé

Par ailleurs, cette vaste étude a également analysé l’impact de l’exposition au Primpéran pendant la grossesse sur le risque de fausse-couche spontanée ou de décès du bébé. Même résultat, en comparant 37946 femmes exposés à 151 661 femmes non exposées au médicament, ces chercheurs n’ont trouvé aucune augmentation du risque d’avortement spontané. Au contraire, ils ont constaté que l'exposition au médicament était associée à un taux légèrement plus faible de fausse couche et la différence entre les deux groupes de parturientes était la plus importante entre 6 et 14 semaines de grossesse. Enfin, sur le critère la mortalité périnatale, là non plud, les auteurs n’ont pas observé de différence entre les femmes exposées ou non à l’anti-nauséeux. Dans l’ensemble, ces résultats ne surprennent pas les spécialistes de l’obstétrique qui expliquent utiliser ce traitement couramment dans cette indication des nausées de la femme enceinte. Selon certains, le seul problème avec ce médicament serait, que chez certaines patientes, il n’apporte rien et ne soulage pas efficacement les nausées.


En revanche, il faut rappeler que l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé, en février 2012, de contre-indiquer le Primperan aux moins de 18 ans. Utilisée pour les nausées et les vomissements, y compris pour les chimiothérapies anti-cancéreuses, la molécule présenterait des risques d’effets neurologiques indésirables, comme des mouvements anormaux de la tête et du cou.

 

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