65% des Françaises de 50 à 74 ans ont fait un dépistage du cancer du sein en 2012. Ce taux de participation correspond aux objectifs du Plan Cancer 2009-2013. Ces données encourageantes ont été présentées aux Journées de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM), ce 14 novembre à Montpellier (Hérault). Seule ombre au tableau : il ne concerne pas seulement le dépistage organisé, mais aussi le dépistage individuel. La première catégorie rassemble tout de même la moitié des femmes âgées de 50 à 74 ans.
Entre 2011 et 2012, plus de la moitié des femmes de 50 à 74 ans ont réalisé un dépistage dans le cadre du dépistage organisé. Cela concerne un peu moins de deux millions et demi de patientes. Les mammographies individuelles sont bien moins nombreuses : un demi million de femmes en ont pratiqué (12%). Ces deux types de participations, une fois associées, permettent d'atteindre les objectifs du Plan Cancer : environ 3 millions de participantes.
Ces chiffres s'appuient sur une série d'estimations régionales réalisées par l'Institut nationael du Cancer (INCa) et la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Ils ont utilisé les données de l'Observatoire de la Sénologie (Senolog). Il collecte des informations sur des examens réalisés, auxquels il fait correspondre une circonstance. L'estimation de l'INCa tient compte des deux types de dépistage possibles en France : organisé ou individuel. Le dépistage organisé s'effectue dans le cadre d'une campagne nationale. Il est pris en charge par la Sécurité sociale, les femmes concernées n'ont donc pas à avancer de frais. Le dépistage individuel est également une mammographie, cette fois réalisée à l'initiative de la patiente.
Une homogénéité des régions
A échelle nationale, aucune étude n'a analysé le dépistage du cancer du sein. Les données de l'Assurance maladie ne permettent pas non plus de faire la distinction entre un diagnostic et un suivi. Cependant, les estimations régionales de Senolog mettent en évidence une France homogène sur le plan du dépistage. Il existe peu de différence d'une région à l'autre. La fourchette de participation oscille entre 62 et 72%, hormis la Corse qui ne compte que 55% de femmes dépistées.
Autre donnée intéressante de cette étude : le dépistage organisé ne touche pas ou peu les populations qui ont déjà recours au dépistage individuel. Les régions où le taux de participation à la première catégorie est faible sont celles où celui à la seconde est élevé. En Île-de-France, par exemple, 40% des femmes profitent du dépistage organisé contre 63% du dépistage individuel. Les proportions sont similaires pour la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et le Midi-Pyrénées.