Une nouvelle étude française met en lumière la progression du sport sur ordonnance.
ArLawKa AungTun / istock.
Publié le 05.04.2023 à 15h35
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La 12ème édition du Baromètre Sport Santé réalisée avec Ipsos, la FFEPGV (Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire)montre que de plus en plus de Français se voient prescrire ou conseiller une activité physique par leur médecin. Une tendance qui ne cesse de progresser 21% des 2000 personnes interrogées déclarent ainsi que leur médecin leur a déjà prescrit une activité sportive, "une tendance qui ne cesse de progresser et n’a jamais été aussi haute", peut-on lire dans le rapport.
40% des sondés disent également que leur soignant les a déjà encouragés à la pratique d’un sport en particulier, et 39% à la mise en place d’une activité physique sans leur préciser laquelle. Des indicateurs en hausse (+ 6% versus 2021) mais qui restent cette fois-ci inférieurs à ceux de 2018 et 2019, où près de 1 Français sur 2 déclaraient la même chose.
"La progression du sport santé se heurte notamment au fait que nos concitoyens n’attendent pas de conseils de la part de leur médecin en matière de pratique sportive", analysent les auteurs du sondage. Seulement 1 Français sur 5 (22%) aimerait en effet que son médecin l’invite à la pratique d’une activité sportive (-7% vs 2021) et ils ne sont que 18% à attendre de leur généraliste qu’il leur prescrive ce genre d’occupation (-5% vs 2021). "Ces deux indicateurs sont en recul constant depuis 2019", précisent les enquêteurs.
"Les médecins de l'ancienne génération ont aussi davantage tendance à prescrire du repos plutôt que de l’exercice physique en cas de maladie, et n'ont en ce sens pas assez recours à ce dispositif, faute de formation", ajoute le Dr Roland Krzentowski, médecin du sport.
Par ailleurs, si 35% des moins de 35 ans inclus dans l’étude se sont déjà vus prescrire du sport sur ordonnance, seules 17% des femmes questionnées et 12% des séniors sondés ont déjà bénéficié de ce dispositif.
Déployer davantage de moyens
"Les résultats de notre baromètre sont révélateurs du fait que le travail de pédagogie et de formation mené depuis près de 7 ans commence petit à petit à porter leurs fruits mais qu’il reste encore beaucoup à faire pour que la prescription du sport sur ordonnance gagne du terrain", écrivent les commanditaires de l’étude. "Quant au manque d’attente exprimé par les Français pour ce dispositif, il nous interpelle et souligne l’importance de déployer davantage de moyens pour démontrer les bénéfices du sport-santé en matière de bien-être physique, mental et social", conclut Emily Martineau, cadre technique national de la FFEPGV.
La possibilité de la prescription d'une activité physique par le médecin traitant a été votée en 2016 puis élargie par la loi du 2 mars 2022 aux personnes touchées par des maladies chroniques ou ayant des problèmes de santé comme le surpoids et la perte d'autonomie.
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