Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 5000 femmes vivant en Espagne, en Italie, en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni, une nouvelle étude de l’Ifop pour le compte de Wyylde indique qu’un nombre élevé d’Européennes assume désormais une sexualité récréative, ne visant qu’à combler leurs désirs du moment sans sentiments ni engagement.
Des relations sexuelles dès le premier soir
Ainsi, de plus en plus de Françaises assument avoir déjà eu une relation sexuelle avec un partenaire "dès leur première rencontre" (38%, +4 points depuis 2015), et elles sont encore plus nombreuses dans les rangs des jeunes filles de moins de 25 ans (41%, +5 points depuis 2015).
"Il est vrai que quelque que soit les indicateurs testés, leur expérience du « fast-fucking » (sexe rapide) apparaît étroitement corrélée à leur niveau socio-culturel, à leur degré d’affranchissement à l’égard de la religion mais aussi à leur fréquentation des plateformes de dating", commentent les auteurs du sondage. 84% des utilisatrices actuelles d’une application ont déjà eu des rapports sexuels "dès le 1er soir", contre 42% des femmes n’en ayant jamais fréquenté. "Le taux de femmes ayant déjà retrouvé un partenaire directement à son domicile sans l’avoir vu en vrai auparavant est aussi huit fois plus élevé chez les utilisatrices actuelles d’une appli (50%) que chez celles n’en ayant jamais utilisé (6%)", précise l’étude.
La banalisation du "sexe dès le premier soir" va de pair avec une autre tendance avec laquelle elle est parfois confondue à tort : la pratique d’un modèle de "sexe sans lendemain" ("One-night stand"), dans laquelle la sexualité est dissociée de toutes formes de conjugalité. Près d’une européenne sur deux (47%) a déjà eu au moins une fois un rapport sexuel en dehors d’une relation suivie, au sens d’une liaison qui débute avant le coït et qui se poursuit après.
Pratique du "sexfriend"
Cette disposition des femmes à dissocier de plus en plus sexualité et conjugalité transparaît tout particulièrement en France, où le nombre de jeunes femmes de moins de 25 ans à qui il est déjà arrivé "d’avoir une relation sexuelle sans lendemain" a nettement augmenté ces dernières années (49%, + 8 points depuis 2013). Une proportion significative de jeunes Européennes a également déclaré avoir déjà fait l’amour avec quelqu'un dont elles ne connaissaient pas le prénom : 17% en moyenne, mais jusqu’à deux fois plus au Royaume-Uni (28%) ! "En France, cette pratique très symptomatique de la capacité à réduire une relation à sa pure dimension physique est certes plus limitée (19%) mais a nettement progressé en quelques années (+6 points depuis 2017)", détaille l’Ifop.
Cette tendance des Européennes à avoir des rapports dénués de tout engagement transparaît dans une forme de sexualité excluant elle aussi tout engagement sentimental : la pratique du "sexfriend", ou "d’amitié sexuelle". Car si la proportion de femmes ayant déjà eu régulièrement des rapports avec un(e) de leurs ami(e)s reste relativement limitée dans l’ensemble de la gent féminine initiée sexuellement (23% en moyenne chez les femmes de 18 à 69 ans), elle l’est beaucoup moins chez les jeunes : plus d’une femme sur trois (36%) de 18 à 24 ans se sont déjà adonnées à cette forme d’amitié sexuelle, notamment en France (41%, +3 points depuis 2017) et au Royaume-Uni (42%).`
Prise de drogues dures
Étroitement liée à une culture du "clubbing" très présente au Royaume-Uni et en Espagne, la démocratisation des drogues de synthèses (GHB, 3-MMC, Kétamine, MDMA…) conduit par ailleurs nombre de jeunes femmes à des expérimentations sexuelles potentiellement dangereuses : 19% des Britanniques, 17% des Espagnoles et 15% des Françaises déclarent ainsi avoir déjà eu des rapports sexuels sous drogue dure. "23% des jeunes femmes britanniques ont déjà eu des rapports sexuels dans des fêtes mêlant drogue dure, sexe et alcool, contre 16% des Françaises et 17% des Espagnoles", complète le rapport.
"Quelque soient les risques qu’elles encourent, les Européennes revendiquent donc de plus en plus une sexualité récréative, entendue au sens d’une sexualité de loisir et d’une sexualité libre, dont l’objectif principal est le bien-être", conclut François Kraus, directeur de l'expertise "Genre, sexualités et santé sexuelle" à l'Ifop. "Certes, elles souffrent toujours d’une moindre permissivité sexuelle que les hommes, mais leurs aventures éphémères n’en sont pas moins un indice d’une indépendance croissante en la matière".
Des relations sexuelles dès le premier soir
Ainsi, de plus en plus de Françaises assument avoir déjà eu une relation sexuelle avec un partenaire "dès leur première rencontre" (38%, +4 points depuis 2015), et elles sont encore plus nombreuses dans les rangs des jeunes filles de moins de 25 ans (41%, +5 points depuis 2015).
"Il est vrai que quelque que soit les indicateurs testés, leur expérience du « fast-fucking » (sexe rapide) apparaît étroitement corrélée à leur niveau socio-culturel, à leur degré d’affranchissement à l’égard de la religion mais aussi à leur fréquentation des plateformes de dating", commentent les auteurs du sondage. 84% des utilisatrices actuelles d’une application ont déjà eu des rapports sexuels "dès le 1er soir", contre 42% des femmes n’en ayant jamais fréquenté. "Le taux de femmes ayant déjà retrouvé un partenaire directement à son domicile sans l’avoir vu en vrai auparavant est aussi huit fois plus élevé chez les utilisatrices actuelles d’une appli (50%) que chez celles n’en ayant jamais utilisé (6%)", précise l’étude.
La banalisation du "sexe dès le premier soir" va de pair avec une autre tendance avec laquelle elle est parfois confondue à tort : la pratique d’un modèle de "sexe sans lendemain" ("One-night stand"), dans laquelle la sexualité est dissociée de toutes formes de conjugalité. Près d’une européenne sur deux (47%) a déjà eu au moins une fois un rapport sexuel en dehors d’une relation suivie, au sens d’une liaison qui débute avant le coït et qui se poursuit après.
Pratique du "sexfriend"
Cette disposition des femmes à dissocier de plus en plus sexualité et conjugalité transparaît tout particulièrement en France, où le nombre de jeunes femmes de moins de 25 ans à qui il est déjà arrivé "d’avoir une relation sexuelle sans lendemain" a nettement augmenté ces dernières années (49%, + 8 points depuis 2013). Une proportion significative de jeunes Européennes a également déclaré avoir déjà fait l’amour avec quelqu'un dont elles ne connaissaient pas le prénom : 17% en moyenne, mais jusqu’à deux fois plus au Royaume-Uni (28%) ! "En France, cette pratique très symptomatique de la capacité à réduire une relation à sa pure dimension physique est certes plus limitée (19%) mais a nettement progressé en quelques années (+6 points depuis 2017)", détaille l’Ifop.
Cette tendance des Européennes à avoir des rapports dénués de tout engagement transparaît dans une forme de sexualité excluant elle aussi tout engagement sentimental : la pratique du "sexfriend", ou "d’amitié sexuelle". Car si la proportion de femmes ayant déjà eu régulièrement des rapports avec un(e) de leurs ami(e)s reste relativement limitée dans l’ensemble de la gent féminine initiée sexuellement (23% en moyenne chez les femmes de 18 à 69 ans), elle l’est beaucoup moins chez les jeunes : plus d’une femme sur trois (36%) de 18 à 24 ans se sont déjà adonnées à cette forme d’amitié sexuelle, notamment en France (41%, +3 points depuis 2017) et au Royaume-Uni (42%).`
Prise de drogues dures
Étroitement liée à une culture du "clubbing" très présente au Royaume-Uni et en Espagne, la démocratisation des drogues de synthèses (GHB, 3-MMC, Kétamine, MDMA…) conduit par ailleurs nombre de jeunes femmes à des expérimentations sexuelles potentiellement dangereuses : 19% des Britanniques, 17% des Espagnoles et 15% des Françaises déclarent ainsi avoir déjà eu des rapports sexuels sous drogue dure. "23% des jeunes femmes britanniques ont déjà eu des rapports sexuels dans des fêtes mêlant drogue dure, sexe et alcool, contre 16% des Françaises et 17% des Espagnoles", complète le rapport.
"Quelque soient les risques qu’elles encourent, les Européennes revendiquent donc de plus en plus une sexualité récréative, entendue au sens d’une sexualité de loisir et d’une sexualité libre, dont l’objectif principal est le bien-être", conclut François Kraus, directeur de l'expertise "Genre, sexualités et santé sexuelle" à l'Ifop. "Certes, elles souffrent toujours d’une moindre permissivité sexuelle que les hommes, mais leurs aventures éphémères n’en sont pas moins un indice d’une indépendance croissante en la matière".