Malgré toutes les précautions possibles et inimaginables, l'été se révèle souvent synonyme de transpiration. Un désagrément que certains acceptent volontiers, avec l'idée qu'elle ferait maigrir… Vrai ou faux ? "Quand on transpire, on perd de l'eau et des sels minéraux, explique Faïza Bossy, médecin généraliste. Donc si l'on se pèse avant et après, la balance affichera une perte de poids". Néanmoins, cette dernière n'est qu'illusion : il suffit de boire pour faire remonter le chiffre. Alors, peut-on vraiment dire que l'on maigrit ? "La réponse est non", affirme la professionnelle de santé.
Pour mieux comprendre, penchons-nous sur le phénomène naturel qu'est la transpiration. Essentielle au bon fonctionnement du corps, elle permet de réguler et de maintenir la température à un bon équilibre : entre 36,5°C et 38°C. "C'est dû à l'hypothalamus, un thermostat interne qui se trouve dans notre cerveau, précise Faïza Bossy. Il adapte notre température corporelle à notre environnement pour que l'on puisse se défendre". Ainsi, lorsqu'il fait trop froid, il permet aux glandes sudoripares de se contracter pour retenir de l'eau. À l'inverse, quand il fait chaud, il refroidit notre corps en le faisant goutteler, donc transpirer.
Pour maigrir, viser la masse graisseuse
En somme, rien à voir avec la perte de poids. Le corps étant composé à 60% d'eau, à 35% de muscles, puis à 15% de graisse et d'os, l'amaigrissement ne peut avoir lieu que par le biais d'une action sur les muscles et la graisse. "On ne peut pas jouer sur la composante aqueuse car le corps ne se laissera pas assécher", détaille la professionnelle de santé, en précisant qu'aucun régime alimentaire ne préconise de ne pas boire. Pour réellement perdre du poids, c'est la graisse qu'il faut viser. On la trouve dans les adipocytes, des petites cellules graisseuses dont le volume – et non le nombre – diminue lorsque l'on maigrit. "Pour autant, il ne faut pas retirer les graisses de notre alimentation, alerte la médecin généraliste. Le cerveau n'est qu'électricité : il fonctionne grâce aux connexions neuronales. Si elles ne sont pas 'graissées', au sens littéral du terme, on risque d'avoir des problèmes neurologiques".