Si vous vous sentez angoissé ou que vous avez le moral en berne, regardez les oiseaux. Une nouvelle étude de North Carolina State University montre qu’observer les volatiles vivre leur vie est plus efficace que les promenades dans la nature pour améliorer son bien-être et réduire la détresse psychologique.
Ces travaux ont été, récemment, publiés dans le numéro de juin de la revue Environmental Psychology.
Bien-être : observer les oiseaux réduit la détresse psychologique
"De nombreuses recherches sur le bien-être, menées pendant la pandémie, suggèrent que les adolescents et les étudiants universitaires sont ceux qui ont le plus de difficultés", rappelle Nils Peterson, auteur correspondant de l'étude dans un communiqué. Afin de vérifier les effets de l’exposition à la nature sur la santé mentale des jeunes, le chercheur et son équipe ont réuni 112 élèves de leur campus.
Un groupe devait observer les oiseaux pendant 30 min 5 fois par semaine, un autre devait marcher dans la nature à la même fréquence tandis qu’un troisième poursuivait ses activités normales pour servir de groupe témoin. Chaque participant passait des tests pour mesurer ses niveaux de bien-être et de détresse psychologique.
"Alors que les trois groupes avaient amélioré leurs scores OMS-5 [indice de bien-être, NDLR], le groupe d'observation des oiseaux a commencé plus bas et a terminé plus haut que les deux autres", précisent les auteurs dans leur communiqué. Ils ont également constaté que les personnes qui vivaient des expériences en nature - que cela soit par le biais de l'observation des volatiles ou de promenade - montraient une diminution de leur détresse plus importante par rapport au groupe témoin.
Santé mentale : une activité facile à mettre en place
Pour les chercheurs, l’observation des oiseaux présente un avantage de taille dans la recherche de l'amélioration de la santé mentale. Il s’agit d’une activité accessible facilement, car ces animaux sont bien présents dans des zones non-rurales. "L'observation des oiseaux est l'un des moyens les plus répandus par lesquels les êtres humains interagissent avec la faune sauvage à l'échelle mondiale, et les campus universitaires offrent un accès à cette activité, même dans les environnements plus urbains", remarque l’expert.
Son équipe assure que ces résultats ouvrent la voie à de futures recherches. Par exemple, des scientifiques pourraient examiner pourquoi l’observation des oiseaux aide les gens à se sentir mieux ou déterminer de potentiels effets modérateurs liés au sexe, à l’origine ou d’autres facteurs.