Avec les beaux jours, nous sommes encore plus nombreux à sortir nos vélos pour une balade ou un trajet quotidien. Si ces déplacements permettent d’être plus actifs, ils peuvent s’accompagner de chutes ou de pratiques qui mettent le corps à rude épreuve. Sanj Kakar, chirurgien orthopédiste de la Mayo Clinic spécialisé dans les mains et les poignets, a partagé ses conseils pour prévenir les blessures à vélo.
Vélo : quelles sont les blessures les plus fréquentes ?
Dans un article publié sur le site de son établissement hospitalier, le médecin américain précise que la blessure la plus fréquente des cyclistes est la blessure traumatique qui survient lors d’une chute. Les fractures du poignet sont les plus observées pendant les consultations. En France, celles dues à un choc sur le crâne demeurent la première cause de décès chez les cyclistes.
Le chirurgien ajoute lors de son interview : "nous constatons également des blessures de type surmenage. Par exemple, nous voyons des patients qui appuient trop longtemps sur les freins, serrent fort. Ce qui exerce une pression sur leur paume et leurs mains s'engourdissent parfois. Ils ressentent alors un engourdissement et des picotements". Cette habitude, qui est susceptible d’entraîner une forte pression sur le nerf médian à la hauteur du poignet, peut favoriser l’apparition du syndrome du canal carpien.
"Si vous avez des engourdissements et des picotements dans les doigts, c'est quelque chose que je n'ignorerais pas, car si vous avez le syndrome du canal carpien, c’est inquiétant", explique le Dr Kakar. L’engourdissement et les picotements peuvent, en effet, devenir permanents et entraîner une perte de force musculaire.
Blessures à vélo : comment les éviter ?
"Il existe des mesures préventives simples que vous pouvez prendre", assure le spécialiste de la main. "Avoir des poignées de vélo plus épaisses pour ne pas les serrer aussi fort peut aider. Les gants aident également. Ils placent parfois votre poignet dans une meilleure position et évitent d’exercer une pression sur votre paume."
Il rappelle aussi que le casque permet de protéger le crâne en cas de chute ou d’accident. Il faut veiller à ce qu’il soit à la bonne taille, qu’il n’entrave pas la visibilité et qu’il ne tombe pas en arrière, une fois attaché.
Par ailleurs, si le casque n’est pas obligatoire pour les adultes en circulation, il l’est pour les moins de 12 ans. La sécurité routière ajoute sur son site internet : "le port d’un gilet rétro-réfléchissant certifié est obligatoire pour tout cycliste, et son éventuel passager, circulant hors agglomération, la nuit, ou lorsque la visibilité est insuffisante”. Elle rappelle par ailleurs qu’il est “interdit de porter à l'oreille tout dispositif susceptible d'émettre un son (écouteurs, oreillettes ou casque audio). L'usage du téléphone tenu en main est également interdit".