ACCUEIL > FÉMININ SANTÉ > Fertilité : les femmes se trompent

Sondage aux Etats-Unis

Fertilité : les femmes se trompent

Par Audrey Vaugrente

Les Américaines ne sont pas bien informées des conditions optimales pour concevoir un enfant. Selon un sondage, un quart ne sait pas que l'obésité et le tabagisme peuvent réduire la fertilité.

Caiaimage / Rex Feature/REX/SIPA
MOTS-CLÉS :

Comment on fait les bébés ? Tous les parents ont un jour été confrontés à cette question. Il semble qu'ils ne soient pas tous capables de répondre précisément. En effet, la reproduction reste un mystère pour la majorité des Américaines. Les résultats d'un sondage mené par l'Ecole de médecine de Yale (Connecticut, Etats-Unis), parus ce 27 janvier dans Fertility & Sterility, révèlent que les idées reçues sont légion en matière de fertilité et de conception chez les femmes en âge de se reproduire.


Mieux vaut un rapport avant ou après l'ovulation ?

Le sondage portait sur les connaissances, attitudes, croyances et pratiques concernant la conception, la grossesse et les questions de santé entourant la conception. Si les femmes se disent à 40% soucieuses de leur capacité à se reproduire, elles sont plus nombreuses à ignorer les recommandations pour augmenter les chances de réussite. Les préjugés se multiplient lorsque l'on aborde cette question. Les participantes sont une moitié à considérer que multiplier les rapports sexuels maximise la possibilité de féconder. En revanche, elles ne sont qu'une minorité à savoir qu'un rapport avant l'ovulation est plus efficace qu'après.

1 femme sur 5 ignore l'impact de l'âge de la mère

Un quart des interrogées ne savent pas que les infections sexuellement transmissibles, l'obésité, le tabagisme ou encore des règles irrégulières peuvent réduire la fertilité. L'âge au moment de la conception affecte également les chances de réussite, ainsi que le développement de l'enfant. Plus la future mère est âgée, plus les risques de fausse couche et d'anomalies chromosomales augmentent. Là encore, une femme sur cinq l'ignore.

 

« Cette étude, d'une part, met en lumière les écarts entre les connaissances des femmes au sujet de leur santé reproductive, et d'autre part, souligne leurs inquiétudes qui ne sont souvent pas évoquées auprès de professionnels. Il est important que ces conversations aient lieu dans ce paysage familial instable », souligne le Dr Jessica Illuzzi, auteur principal de l'étude. Malgré ces inquiétudes, les femmes ne sont qu'une moitié à évoquer la reproduction auprès d'un professionnel de santé. Elles sont également nombreuses à ne pas consulter suffisamment un gynécologue.