Mieux programmer les césariennes, c'est l’objectif fixé par la Haute Autorité de Santé (HAS). 7% des accouchements se font par césarienne, mais le taux peut grimper jusqu'à 43% dans certaines régions. Et dans 7 cas sur 10, elles pourraient être évitées selon la HAS. Or, la césarienne n'est pas un acte anodin : elle est associée à un risque de phlébite mais aussi à un risque de complications pour les futures grossesses. Donc, pour optimiser la pertinence de ces opérations, une expérimentation a été lancée en décembre 2012. Les résultats finaux seront livrés en novembre prochain.
Dans un bilan d’étape, effectué au début de l’année, la HAS souligne la forte participation à l’expérimentation. 16 régions se sont impliquées, et 20% des maternités y ont adhéré. De cette « démarche qualité » émergent deux axes d’amélioration : programmer la césarienne plus tard et structurer le partage d’informations entre les professionnels de santé et les familles. Les participants ont conclu qu’un changement des pratiques n’est possible que par le consensus, et en privilégiant le « pas à pas. »
Dans ses recommandations de janvier 2012, la HAS détaillait quelles situations risquaient d’entraîner une césarienne programmée. Un utérus cicatriciel, une grossesse gémellaire ou une présentation par le siège ne sont pas des indications systématiques de césarienne, soulignent ces recommandations. En revanche, après trois césariennes, ce type d’accouchement doit être privilégié. La HAS a également rappelé que la césarienne sur demande de la patiente peut être déclinée. Dans ce cas, le médecin doit orienter la femme enceinte vers un confrère.