Un test de grossesse parmi les oeufs et les yaourts, c’est désormais possible. Le texte de la loi Consommation, paru ce 18 mars au Journal Officiel, autorise la vente de ces dispositifs en supermarchés. Les tests d’ovulation seront également disponibles dans les rayons des supermarchés.
Adoptée en février dernier, cette loi a pour objectif de faciliter l’accès à un test de grossesse, mais sans interférer avec le circuit médical. « J’ai souhaité que cette mesure soit accompagnée de la diffusion dans les notices et sur les boîtes de messages d’information », soulignait alors Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. « Il sera rappelé aux femmes la nécessité de consulter un médecin en cas de test positif, mais aussi les conseils qu’elles peuvent trouver en matière de contraception ou d’interruption volontaire de grossesse auprès des centres de planification et d’éducation familiale. » L’Académie nationale de Pharmacie, de son côté, exprime sa mauvaise humeur et dénonce « un mauvais service rendu aux femmes. »
L’autre objectif de la vente des tests de grossesse et d’ovulation en grande surface est de briser le monopole des pharmacies et tirer les prix vers le bas. Message bien reçu pour Michel-Edouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom : il a annoncé ce 19 mars, sur son blog, la mise à disposition de tests à un euro. Le prix moyen d’un test est de sept euros. Dans les faits, les tarifs varient de deux euros à une vingtaine, pour les produits les plus élaborés.
Les produits d’entretien des lentilles de contact feront aussi leur apparition sur les rayons des grandes surfaces. Ils étaient également inclus dans le projet de loi Consommation, pour les mêmes motifs.