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200 000 avortements par an en France

IVG : le Planning familial fait campagne contre la culpabilité

Par la rédaction

Le Planning Familial lance une campagne de mobilisation afin de lutter contre la stigmatisation, la culpabilisation et la désinformation sur l'Interruption volontaire de grossesse.

FAYOLLE PASCAL/SIPA

«  C'est leur droit, l'histoire d'un choix. Elles n'ont pas à se justifier, se sentir coupable ni demander pardon.  »

Le site www.ivg.gouv.fr lance une campagne avec pour objectif de faire cesser le silence et la culpabilisation qui pèse sur l'avortement. Un appel à témoignages a également été lancé sur le site auprès des femmes, de leur entourage et des professionnels sur l'avortement, afin de publier à la fin de la campagne un ouvrage sur les pratiques, bonnes et mauvaises concernant l’avortement en France (IVG et interruption médicale de grossesse).

Selon Danielle Gaudry, responsable de la commission avortement du Planning, le site a enregistré 15  000 visites depuis son lancement le 8 avril.

Le but de cette campagne est de réassurer les femmes quant à leur choix et de démonter les idées reçues sur l'avortement.

 

Un droit contesté en Europe

L'IVG est prévue par la loi, à l'article L.2212-1 du Code de la santé publique. Elle a été autorisée en France le 17 janvier 1975, avec la promulgation de la «  loi Veil  ». Depuis le 17 janvier 2013, l'IVG est gratuite pour toutes les femmes, quelle que soit la méthode (chirurgicale ou médicamenteuse).

 

Cependant, l'avortement fait régulièrement l'objet de contestations et de nombreux pays l'interdisent encore. Même en Europe, ce droit des femmes est encore contesté. En effet, en Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy a présenté en décembre un avant projet de loi visant à restreindre l'accès à l'IVG. Le texte présenté aux parlementaires limite à deux conditions le recours à l’IVG : si la femme a été victime d’un viol et porte plainte ou si la grossesse représente un « risque physique ou psychique » pour la santé de la mère. De nombreuses manifestations ont eu lieu en février pour contester ce projet.

Danielle Gaudry a d'ailleurs déclaré : « Dans le contexte idéologique européen et français actuel, il nous semblait important de rappeler que l’avortement est un droit», craignant des «régressions ».