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Les 7 facteurs de la Haute autorité de santé

Cancer du sein : qui doit se faire dépister avant 50 ans ?

La Haute autorité de santé a identifié les facteurs nécessitant un dépistage spécifique du cancer du sein. Les antécédents personnels, le risque familial et d'autres méritent une surveillance avant 50 ans. 

Cancer du sein : qui doit se faire dépister avant 50 ans ? DURAND FLORENCE/SIPA

  • Publié le 19.05.2014 à 18h38
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A la demande de l’Institut national du cancer, la Haute autorité de santé a étudié les 69 facteurs de risque potentiels de cancer du sein retrouvés dans la littérature scientifique. L' Agende publie aujourd’hui des recommandations précisant quels sont les véritables facteurs de risque et quelles modalités de dépistage doivent adopter les femmes concernées.

 

Premier facteur de risque : l’âge

« Les deux principaux facteurs de risque de cancer du sein sont déjà pris en compte : il s’agit de l’âge, c’est pour cela qu’existe un programme de dépistage organisé à partir de 50 ans et des mutations génétiques exposant les femmes à un très haut risque de cancer du sein. Ces femmes bénéficient déjà d’un suivi particulier », rassure d'abord le Dr Olivier Scemama, responsable adjoint du service Evaluation économique et santé publique à la Haute autorité de santé. Restaient les 69 autres facteurs, évoqués par les médias ou la littérature scientifique, pouvant être source d’inquiétudes pour les femmes et de mammographies inappropriées exposant à des radiations inutiles.

 

Dépistage spécifique inutile pour la pilule ou l'alcool

Après analyse approfondie, la HAS considère que les consommations de café, thé, tabac, tomate et pamplemousse ainsi que le port de prothèse en silicone ne sont pas des facteurs de risque de cancer du sein. Elle n’est pas non plus très inquiète, mais manque de données pour trancher définitivement, concernant un lien entre le cancer du sein et le fait de travailler de nuit, d’utiliser un déodorant, de porter un soutien-gorge, ou encore d’avoir des seins denses ou de taille importante.

La Haute autorité a également identifié 9 facteurs augmentant modestement le risque de cancer du sein, sans nécessiter toutefois un dépistage particulier, autre qu’un examen annuel des seins par son médecin généraliste ou son gynécologue à partir de 25 ans. Il s’agit de la consommation d’alcool et de viandes grasses, de la prise de contraception hormonale ou de traitement substitutif à la ménopause, du fait de souffrir de diabète de type 2, d’obésité ou de lésions aux seins non cancéreuses dites non atypiques et non prolifératives et du fait de n’avoir jamais accouché ou d’avoir eu une grossesse tardive.

 

Ecoutez le Dr Olivier Scemama, responsable adjoint du service Evaluation économique et santé publique de la HAS : « Le dépistage répond à une logique de bénéfice/risque. Lorsque le risque n’est que modérément augmenté, s’exposer aux risques de la mammographie est injustifié »      


 

Sur les 69 facteurs analysés pour ces recommandations, la Haute autorité de Santé a donc finalement retenu 7 « vrais » facteurs de risque, c’est-à-dire ceux autre que l’âge et le risque génétique qui nécessitent un dépistage particulier. Pour ces femmes, la surveillance doit débuter avant 50 ans, être plus régulière qu’une mammographie tous les 2 ans et peut nécessiter d’autres examens comme une IRM ou une échographie des seins. La HAS détaille dans ces nouvelles recommandations la stratégie de dépistage recommandée dans chacun de ces cas.

 

Ecoutez le Dr Olivier Scemama : « On peut distinguer 4 grandes catégories de femmes concernées : un antécédent personnel de cancer du sein, une lésion mammaire dite atypique, une maladie de Hodgkin dans l’enfance traitée par radiothérapie ou des antécédents familiaux de cancers du sein nombreux ou survenus jeunes »      


 

Autre particularité du suivi de ces « femmes à risque », leur dépistage doit se poursuivre après 74 ans, contrairement au programme de dépistage organisé. « Faute de données probantes dans la littérature sur un retour du risque à la normale après un certain âge, l’arrêt du dépistage n’est pas recommandé pour ces femmes porteuses de facteurs de risque », précise le Dr Scemama. Mais les bornes 50-74 ans qui régissent actuellement le programme de dépistage organisé pourraient également évoluer pour les femmes qui n’ont pas de facteurs de risque particuliers. La Haute autorité de Santé étudie actuellement la balance bénéfice/risque d’une éventuelle extension du dépistage à toutes les femmes entre 40 et 49 ans et après 74 ans. Les conclusions sont attendues pour début 2015.

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