Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes appelés également symptômes vasomoteurs de la ménopause affectent bon nombre de femmes à l’approche ou au moment de la ménopause. Ces symptômes, pouvant réellement altérer la qualité de vie, incitent sovuent les femmes ménopausée à consulter un médecin.
Gérables pour les unes, insupportables pour les autres, ces troubles d’origine hormonale nécessitent parfois un traitement. Cependant, depuis la publication au début des années 2000 d'études mettant en avant certains risques des traitements hormonaux substitutifs, notamment à base d’estrogènes, de nombreuses femmes refusent de se traiter ou tentent de se tourner vers des traitements non-hormonaux.
Une nouvelle analyse publiée dans la revue Jama Internal Medecine vient justement de faire le point sur deux traitements des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Cette équipe a ainsi comparé l’efficacité ainsi que la tolérance de faibles doses d’œstrogène et d’un traitement non-hormonal, un antidépresseur à très faible dose, la venlafaxine. Les deux, par rapport à un placebo.
La fréquence des symptômes diminuée de 48 % avec le traitement non-hormonal
« Depuis la publication des conclusions de la Women’s Health Initiative démontrant les risques associés au traitement par estrogène et conduit à nos recommandations actuelles, à savoir qu’il doit être utilisé seulement à la dose la plus faible possible et pendant la durée la plus courte possible, il y a eu un intérêt accru pour les traitements non hormonaux, explique le Pr Hadine Joffe, principal auteur de cette analyse.
Pour mener à bien leurs travaux, ces scientifiques ont donc inclus 339 femmes en pré-ménopause ou ménopausées. Pendant 8 semaines, certaines ont reçu de l'estradiol à faible dose ou de la venlafaxine à faible dose, ou un placebo, pour soulager les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes. Résultat, la fréquence des bouffées de sueurs/sueurs nocturnes a diminué de 53 % avec le traitement aux estrogènes, de 48 % dans le groupe venlafaxine, et de 29 % avec le placebo. L'écarte de bénéfice entre les estrogènes à faible dose et la venlafaxine, l'écart n’est pas significatif, d’après les auteurs.
Une bonne tolérance pour les 2 traitements
Les femmes ont déclaré être davantage satisfaites par le traitement à base d’estrogène à faible dose. Cependant, l’étude conclut que les deux interventions ont été bien tolérées par les participantes. « Nos nouveaux résultats fournissent des données essentielles pour aider les médecins et les femmes à prendre une décision concernant les traitements contre les bouffées de chaleur ou les sueurs nocturnes, concluent les auteurs. Nos données montrent que le traitement hormonal standard et les traitements pharmacologiques non hormonaux sont bien tolérés et des options efficaces pour soulager les symptômes ».