L’affaire des pilules de nouvelles générations poursuit son onde de choc sur l’évolution de la contraception en France. Le 7e état des lieux de l’Agence nationale de sécurité du médicament a comparé les modes de consommation des contraceptifs oraux de janvier 2013 à décembre 2013 et de janvier 2014 à avril 2014 par rapport aux mêmes périodes de 2012.
La vente globale de contraceptifs (hors préservatifs) est restée stable (-0,5 %), celle des contraceptif oraux combinés (COC) baisse de 5,6 %. Et les femmes ont changé de pilule. Ainsi, les ventes de COC de 3ème et 4ème générations poursuivent leur chute (- 48 %) tandis que celles des 1ère et 2ème générations ont progressé de 32 %. Ces changements se manifestent dans toutes les tranches d’âge mais sont particulièrement prononcés chez les jeunes (15-19 ans) : -69 % pour les COC de nouvelles générations, +44 % pour les pilules de des 1ère et 2ème génération
Ainsi, tout cibles confondues, de janvier à avril 2014, ces dernières représentent 79 % des ventes de pilules contre 52 % durant la même période cde 2012.
Une progression de 26 % des autres contraceptfs
Autre changement notoire, le recours aux autres modes de contraception. En progressant de 26 %, les implants et les dispositifs intra-utérins (DIU) constituent aujourd’hui une réelle alternative à la pilule. Souvent délaissé par les femmes et parfois marginalisé par les médecins, le DIU au cuivre (sans progestatif) a vu ses ventes augmenter de 45 %. La hausse est supérieure à 60% chez les femmes âgées de 20-29 ans et de 46% chez les 30-39 ans ; elle est plus faible chez 40 à 49 ans (20 %).
« Ce nouveau point d’étape confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les contraceptifs qui présentent des risques thromboemboliques les plus faibles », conclut l’ANSM.