La 3D enrichit régulièrement l’imagerie médicale… Selon une étude parue ce 25 juin dans le JAMA, la mammographie en 3 dimensions est plus efficace que la méthode traditionnelle. Plus efficace et précise pour les médecins, elle ne change rien pour les patientes qui s’y soumettent.
Moins de fausses alertes
La mammographie en 3D combine deux techniques : la mammographie digitale traditionnelle et la tomosynthèse qui produit une série de tranches d’1 mm d’épaisseur. Cela permet d’obtenir une image beaucoup plus précise du sein. Pour les patientes, rien ne change : elles se positionnent de la même manière sur l’appareil, et l’examen ne demande que quelques secondes de plus. Pour les médecins en revanche, la mammographie 3D est radicalement différente.
Les clichés plus clairs et plus précis obtenus par la 3D permettent de mieux identifier les différentes structures du sein. En passant en revue les résultats d’un demi-million d’examens pratiqués sur 13 sites différents, l’étude chiffre précisément les avantages de la mammographie en 3 dimensions. Le nombre de cancers du sein détectés grimpe de 29 %, et plafonne même à +41 % pour les seuls cancers invasifs. Les rappels à l’examen qui aboutissent sur une fausse alerte, eux, reculent de 15 %.
Un traitement plus précoce
« Cette étude confirme ce qu’on sait déjà : la mammographie en 3D détecte davantage de cancers invasifs et agressifs, ceux qu’on veut trouver, et épargne aux femmes l’anxiété et le coût d’examens complémentaires pour ce qui s’avère être une fausse alerte », précise le Dr Donna Plecha, co-auteur de l’étude.
« Nous savions déjà que l’examen du sein sauve des vies. Cette étude prouve de manière solide que la mammographie en 3D est le meilleur test pour détecter un cancer du sein lorsqu’il est traitable. » C’est d’autant plus important que, détecté et traité tôt, un cancer du sein est associé à une survie de 97 % à 5 ans. Il demande aussi moins de chimiothérapie ou une opération moins étendue.