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Stimulation de la fertilité

Ménopause : la piste des cellules souches pour la repousser

Par la rédaction

Avec l'évolution des traitements, les femmes pourraient ne plus avoir à subir la ménopause, prédit un chercheur américain. Cependant, nombre de ses pairs tempèrent cet enthousiasme.  

WIDMANN/TPH/SIPA

Les femmes éviteront-elles un jour la ménopause ? C'est ce que semble croire le Pr De Grey, co-fondateur de la Fondation de recherche Sens aux Etats-Unis, spécialisé dans les traitements anti-viellissement. Dans le domaine de l'expérimentation sur cellules souches et des thérapies régénératives, de gros progrès ont récemment été réalisés. Au point de faire dire à ce professeur en gérontologie, que d'ici une vingtaine d'années, la ménopause pourrait être éliminée. 


L'ovaire, un organe comme un autre

Le Pr De Grey estime que les traitements anti-vieillissement développés au sein de sa Fondation pourraient permettre aux femmes d'éviter la ménopause et de reculer l'âge de la maternité. Pour lui, les ovaires sont des « organes comme les autres ». Les rajeunir en stimulant les cellules souches, créer de nouveaux ovaires en régénérant les tissus, voici des pistes qui seraient donc à sa portée. Au rythme actuel de la recherche, ce processus de rajeunissement des ovaires pourrait mettre fin à la ménopause dans les vingts prochaines années. « Avec les cellules souches et les thérapies régénratives, les possibilités sont infinies » s'enthousiasme-t-il. 

Mais les théories du Pr De Grey sont régulièrement controversées, certains de ses pairs les jugeant trop ambitieuses, ou peu réalistes. Il s'était d'ailleurs fait une réputation en tant que chercheur quelque peu farfelu, en déclarant que rien ne s'opposait à ce qu'un jour, les hommes puissent vivre 1000 ans. 

Traitements de fertilité

Selon les travaux du Pr Evelyn Telfer, de l'université d'Edinburgh, l'objectif d'éliminer la ménopause d'ici 20 ans n'est pas réalisable. Mais, poursuit-il  de nombreuses avancées ont été réalisées dans le  traitement de fertilité, pour les  jeunes femmes atteintes de ménopause précoce. Ses travaux, portant sur les follicules primaires (les cellules-oeufs immatures), ont montré qu'il serait possible de prélever certaines cellules, et de les faire maturer hors du corps.

De même, les ovaires auraient encore de nombreuses follicules primaires en réserve après la ménopause, qui pourraient être exploités. « À ce stade (...), dire qu'il est possible d'injecter des cellules souches jeunes, pour régénérer les ovaires, c'est faux. Mais de nombreuses pistes peuvent encore être explorées », explique le Pr Telfer. 

Alors, si la fin de la ménopause n'est pas d'actualité, le travail sur les cellules souches et les follicules ovariens pourraient ouvrir la voie à de nouveaux traitements afin de stimuler la fertilité, notamment après un certain âge.