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Publiée dans Neurology

Alzheimer : les femmes jalouses sont plus à risque

Par la rédaction

Les femmes inquiètes et jalouses seraient plus susceptibles que les autres de souffrir de la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude suédoise menée sur plus de 800 femmes.

TRIPPLAAR/SIPAUSA/SIPA

En plus de se faire du soucis, les femmes jalouses prennent-elles des risques pour leur santé ? C'est en tout cas ce que suggère une étude suédoise publiée ce jeudi selon laquelle les femmes inquiètes et jalouses seraient plus susceptibles que les autres de souffrir de la maladie d’Alzheimer. Des résultats inédits publiés dans la revue scientifiques « Neurology », le journal médical de l’Académie américaine de neurologie.

Une étude de 38 ans menée sur 800 femmes 
Pour parvenir à cette conclusion, le Dr Lena Johannsson, de l’université de Göteborg, a recruté 800 femmes ayant un âge moyen de 46 ans qui ont été suivies pendant 38 ans. L'équipe suédoise leur a fait passer des tests de personnalité afin de mesurer leur niveau de névrosisme (émotions négatives comme la jalousie), d’extraversion et d’introversion. Les participantes ont aussi été soumises à des tests de mémoire.
Résultat, 19 % d'entre elles ont souffert de démence. Mais les chercheurs ont découvert que les femmes qui ont obtenu les scores les plus élevés aux tests de névrosisme doublaient leur risque de souffrir de démence, en comparaison de celles qui ont obtenu les scores les plus faibles. Le risque était toutefois aussi associé à un stress de longue durée.


Les femmes introverties plus à risque d'Alzheimer
Face à ces chiffres, l'auteur principale de l'étude rappelle que la personnalité d’un individu (de par son impact sur le comportement, le mode de vie et la réaction au stress) peut avoir un effet sur le risque de démence, au même titre que des facteurs comme l’éducation, les risques de maladie cardiovasculaire, les traumatismes crâniens, les antécédents familiaux et la génétique.
Dernière conclusion, les femmes qui se sentaient le plus facilement découragées ou qui se repliaient sur elles-mêmes (introverties) avaient le risque le plus élevé de souffrir de la maladie d’Alzheimer. Vingt-cinq % des participantes qui étaient facilement découragées ont souffert de cette maladie, contre seulement 13 % de celles décrites comme étant extroverties et résilientes.