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Dépistage

Octobre rose : les 5 questions que vous vous posez sur le cancer du sein

Par la rédaction avec Audrey Vaugrente

Dépister davantage le cancer du sein : c’est le message clé de la campagne Octobre Rose. A cette occasion, nous revenons sur les 5 éléments à retenir sur cette maladie.

Fritz Gerard F./SUPERSTOCK/SIPA
MOTS-CLÉS :

La campagne 2014 d’Octobre Rose, qui fête ses dix ans, fait la promotion du dépistage du cancer du sein. C’est aussi l’occasion de revenir sur cette maladie qui touche une femme sur huit. pourquoidocteur fait le point en 5 questions.

 

C’est quoi ?

Qui est concerné ?

Quels sont les facteurs de risque ?

Comment le détecte-t-on ?

Comment le traite-t-on ?

 

C’est quoi ?

Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein. Dans 95 % des cas, un adénocarcinome se forme, soit in situ (dans les canaux ou les lobules) soit de manière infiltrante ou invasive, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses ont infiltré les tissus entourant les lobules et les canaux.

Certaines formes plus rares existent et touchent des populations variées. Le carcinome médullaire, qui représente 1 % des formes infiltrantes, survient souvent avant 50 ans, tandis que le carcinome mucineux (2 % des cancers infiltrants) touche davantage les femmes âgées de 60-70 ans et se manifeste par la sécrétion de mucus.

 

Source : Institut national du Cancer

 

Qui est concerné ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, et représente un tiers des nouveaux cas détectés dans ce groupe. En 2012, il a frappé 48 000 femmes et en a tué 11 900. Il est principalement féminin puisque les hommes ne représentent qu’1 % des cas.

La formation de tumeurs dans les seins survient le plus souvent après 50 ans, même si des personnes plus jeunes peuvent être touchées. Enfin, seule une petite partie des cancers du sein (5 à 10 %) est héréditaire, même si 20 à 30 % des cas de cancers se manifestent chez des femmes qui ont des antécédents familiaux.

 

Quels sont les facteurs de risque ?

Le cancer du sein est ce qu’on appelle une maladie « multifactorielle », c’est-à-dire que plusieurs facteurs de risque coexistent. Les plus évidents sont l’âge - les femmes plus âgées sont plus à risque de développer des tumeurs - et le sexe.

Des facteurs de risque personnels interviennent : une exposition médicale à des radiations, des lésions précédentes au sein. Les antécédents, personnels ou familiaux, de cancer du sein augmentent aussi la probabilité d’en développer un soi-même. D’ailleurs, plusieurs facteurs de risque génétiques ont été identifiés grâce à la recherche.

 

Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus connues, et augmentent fortement (40 à 80 %) le risque de tumeur au sein, car la mutation altère la réparation des lésions que subit l’ADN. D’autres modifications génétiques interviennent, mais elles sont beaucoup plus rares. Elles touchent les gènes T53, CHEK2, ATM, PTEN, STK11.

Outre ces prédispositions, le mode de vie influence également le risque de cancer du sein. On sait par exemple qu’être exposé à des hormones, fumer, consommer de l’alcool ou être en surpoids aggrave le risque.

 

Source : Institut national du Cancer

 

Comment le détecte-t-on ?

Plusieurs examens permettent de repérer une anomalie. Un examen clinique, qui comprend une palpation des seins, repère un renflement anormal. Une mammographie des deux seins, proposée par le dépistage organisé à partir de 50 ans, ou une IRM mammaire, renforcent cette suspicion.

Pour confirmer la présence d’une tumeur, un prélèvement est réalisé au niveau de l’anomalie (examen anatomopathologique), mais une micro ou macrobiopsie peut être réalisée.

Après cette série d’examens, si les résultats laissent penser que les cellules cancéreuses ont pu former des métastases, d’autres examens d’imagerie peuvent être nécessaires : radio du thorax, scintigraphie osseuse, scanner, échographie abdominale, IRM.

 

Comment le traite-t-on ?

Plusieurs types de traitements sont possibles. La chirurgie (tumorectomie, mastectomie…) consiste à retirer les tissus attaqués. La radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées (trastuzumab, bévacizumab, lapatinib, évérolimus) s’attaquent aux tumeurs elles-mêmes. Dans certains cas, un seul traitement suffit mais il est courant qu’une association de traitements soit nécessaires à mieux maîtriser la maladie. Ces nombreux traitements ont permis de parvenir à un taux de survie relative de 89 % à 5 ans.

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