De nouveaux tests pourraient apporter une lueur d’espoir à de nombreuses femmes atteintes de cancer du sein, selon une étude présentée ce lundi à la conférence du National Cancer Research Institute.
Les scientifiques ont mené deux essais expérimentaux sur plus de 1 800 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique, c’est-à-dire qu’il s’est propagé à d’autres endroits que le sein.
Selon les résultats de ces essais, l’Eribuline augmente la survie des femmes de deux mois et demie : l’espérance de vie des femmes traitées avec cette moléucle étaient de 15,2 mois, alors que celles qui recevaient des soins standards vivaient 12,8 mois.
Les résultats les plus impressionnants concernent les femmes atteintes d’un cancer du sein « triple-négatifs » : celles-ci gagnaient 5 mois de vie. Les cancers triples négatifs représentent 15 % des cancers du sein. Ils ont la particularité de ne pas exprimer les gènes des récepteurs œstrogène, progestérone ou HER2, ce qui complique les traitements thérapeutiques qui ciblent justement ces récepteurs.
L’Eribuline provient à la base d’une éponge marine appelée Halichondria okadai, même s'il est aujourd'hui intégralement synthétique. Le médicament fonctionne en stoppant la prolifération des cellules cancéreuses. Il est autorisé aux Etats-Unis depuis 2010, mais ne peut être mis en place qu'après avoir testé deux autres chimiothérapies. Il a été également approuvé en 2011 par l'Union européenne. L'objectif de l'étude était de montrer que le traitement était efficace en tant que soin de première ou de seconde ligne, et non pas seulement de troisième intention.
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