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Des règles précoces ou tardives

L'âge des premières règles facteur de risque de maladies cardiaques

Par Arnaud Aubry

Une nouvelle étude montre que les femmes ayant leurs règles avant 10 ans ou après 17 ans courent plus de risque de développer des maladies cardiaques à long terme.

Martin Lee / Rex Featur/REX/SIPA

Les facteurs de risques des maladies cardiaques sont connus : l’hypertension, le diabète, le tabac ou encore l’obésité. Mais une nouvelle étude publiée dans la revue Circulation tend à montrer que ces maladies pourraient également être influencées par l’âge auquel les filles ont leurs premières règles.

Pour arriver à ces résultats, l’équipe de l’Université d’Oxford a récolté les données de santé de plus de 1,3 million de femmes du Royaume-Uni âgées de 50 à 64 ans. Ces femmes ont été suivies pendant plus de 10 ans.

13 ans, l'âge "idéal"
Les chercheurs se sont rendus compte que les femmes qui avaient eu leurs premières règles avant 10 ans ou après 17 ans avaient davantage de risque de développer une maladie cardiaque que les femmes qui avaient eu leurs premières règles à 13 ans.

Les résultats de cette étude forment donc un « U » : l’âge le plus inoffensif pour avoir ses premières règles est 13 ans, et plus on s’éloigne de cet âge, plus les femmes courent le risque de développer des maladies cardiaques.
Ainsi, pour ces dernières, les risques d’être hospitalisées ou de mourir d’une maladie cardiaque sont 27% plus importantes que celles qui ont eu leurs règles à 13 ans, les risques d'être hospitalisée ou mourir d’une attaque sont majorés de 16%, et les risques d’être hospitalisée ou de mourir du fait de complications liées à l’hypertension augmentent de 20%.

Seulement 4% des femmes ont leurs premières règles avant 10 ans et 1% après 17 ans.

L'obésite infantile en cause
Comment expliquer ces résultats ? Selon les chercheurs, l’obésité infantile pourrait être une cause des règles en avance. « L’obésité infantile, largement répandue dans de nombreux pays industrialisés, a une influence sur le fait d’avoir ses premières règles à un âge précoce. Les stratégies de santé publique pour faire baisser l’obésité infantile pourrait freiner l’abaissement de l’âge moyen des premières règles, ce qui pourrait par la suite réduire les risques de développer des maladies cardiaques à long terme », selon le docteur Dexter Canoy, qui a dirigé l’étude.

Cependant, d'autres études vont devoir être menées car l'obésité infantile n’explique pas l’augmentation du facteur risque chez les femmes ayant leurs premières règles plus tardivement.