Google poserait-il de meilleurs diagnostics que les médecins ? En France et dans le monde, nombreux sont ceux qui entrent leurs symptômes dans un moteur de recherche. Cette habitude fait d’ailleurs l’objet de nombreuses moqueries. Pourtant, Sadie Rance a découvert son cancer de l’ovaire grâce à une recherche sur Internet. Cette histoire étonnante se déroule dans le Kent, au Sud-est du Royaume-Uni.
Un syndrome du côlon irritable
Lorsque la jeune Sadie Rance se rend chez son médecin, elle souffre de symptômes évoquant un cancer de l’ovaire. Le professionnel, lui, diagnostique un syndrome du côlon irritable et lui prescrit des laxatifs. Mais les symptômes ne font qu’empirer. En quatre mois, elle retourne cinq fois chez son généraliste… et finit par consulter Google. « Je me souviens avoir regardé en ligne, et j’ai vu que je souffrais de huit des neuf symptômes », confie-t-elle à Metro. « J’ai demandé à ma mère ce qu’elle en pensait et, comme n’importe quelle amie ou maman qui veut vous rassurer, elle m’a dit : "Ne soit pas idiote, tu n’as pas de cancer." Mais je connais mon corps, et je pouvais dire que quelque chose n’allait pas bien. »
Regardez le témoignage de Sadie Rance :
Deux ans à vivre
Les médecins diagnostiquent finalement un cancer de l’ovaire de stade 4. La tumeur fait alors la taille d’un melon. Pour la jeune Anglaise, il est trop tard. Elle entame une chimiothérapie qui n’a que 5 % de chances de réussite. Les opérations pour retirer les tumeurs ont échoué. Elle n’aurait que deux ans à vivre. Mais Sadie Rance a décidé d’utiliser sa mésaventure pour évoquer le problème des cancers chez les jeunes gens. « J’ai rencontré de nombreux jeunes gens de 24 ans ou moins qui souffrent de cancer, et il y a un énorme problème avec leur diagnostic, établi à un stade avancé parce que les médecins ne pensent pas que c’est un cancer », déplore la jeune femme. Sadie a rejoint l’association Teens Unite Fighting Cancer (Les jeunes s’unissent pour combattre le cancer) et a lancé une campagne de dons pour l’hôpital Royal Marsden, où elle a été soignée.