Les contraceptifs de longue durée pourraient être utilisés encore plus longtemps. C’est ce que conclut une équipe de l’université de Washington à St. Louis (Etats-Unis) dans l’édition de mars de la revue Obstetrics & Gynecology. Les dispositifs intra-utérins et les implants contraceptifs restent efficaces après respectivement 5 et 3 ans de pose.
Six mois avant la « péremption » annoncée de leur contraception, 500 femmes (18-45 ans) ont été recrutées. Après les avoir averties du risque de grossesse, les chercheurs leur ont demandé de conserver leur implant (237 participantes) ou leur stérilet (263 participantes).
Une seule grossesse
Chaudement recommandés en raison de leur grande efficacité (95 %) et de leur aspect « pratique », les implants et DIU restent efficaces au-delà des délais recommandés par les autorités sanitaires. Dans le groupe « implant », aucune grossesse n’a été signalée 5 ans après la pose. Dans le groupe « stérilet hormonal », en revanche, une grossesse est survenue. Le taux d’échec est donc normal. « Cette recherche est importante, car l’usage étendu de ces dispositifs peut en réduire pour l’individu et pour l’assurer, mais aussi améliorer le confort des femmes, qui peuvent retarder le retrait ou la ré-insertion », estime Colleen McNicholas, principal auteur de l’étude. Les chercheurs vont poursuivre le suivi des femmes, et en recruter davantage, afin de confirmer ces résultats.
Dispositifs intra-utérins et implants hormonaux sont davantage utilisés aux Etats-Unis qu’en France, mais ces deux modes de contraception sont en plein essor depuis la « crise de la pilule. » Entre décembre 2012 et octobre 2013, une hausse de 14,3 % a été observée en France.
