Une orientation préconceptionnelle devrait être donnée à l'occasion de diverses consultations.
En cas d'un arrêt envisagé de contraception ou d'un désir exprimé de grossesse, une information spécifique est délivrée afin :
• de vérifier l'existence de résultats des sérologies infectieuses de référence ;
• d'envisager d'éventuelles modifications du mode de vie ;
• de préconiser une supplémentation périconceptionnelle en acide folique ;
• d'évaluer les facteurs de risque pour la grossesse.
Les sages-femmes et les médecins généralistes peuvent suivre les femmes ayant une grossesse normale.
Le pronostic materno-foetal a été comparé pour le suivi systématique des grossesses à bas risque entre les obstétriciens ou les gynécologues et les sages-femmes et/ou les médecins généralistes. Il n'y avait pas de différence. Si la sage-femme constate une situation ou des antécédents pathologiques, en particulier lors du premier examen prénatal, elle adresse la femme enceinte à un médecin pour suivre en commun la grossesse (loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, titre VI, article 101).
Le suivi prénatal doit être rapidement et aisément accessible à toute femme et adapté aux besoins de chacune au sein de l'offre de soins locale. Le suivi pourra être assuré pendant toute la période prénatale dans le cadre d'un réseau périnatal interétablissements et ville-hôpital.
La littérature est en faveur d'un avantage du suivi assuré par un groupe restreint de professionnels avec qui la femme enceinte se sent en confiance . Le suivi des femmes avec une grossesse normale doit être assuré en tant que possible par un groupe le plus restreint de professionnels, l'idéal étant le suivi par la même personne.
Si le suivi est réalisé par un groupe de professionnels de santé, une personne « référente » dans ce groupe facilite la coordination et l'organisation des soins et leur articulation avec le secteur social et les réseaux d'aide et de soutien. Pour la femme enceinte qui a besoin de soins complémentaires, un système d'orientation précis doit être établi afin qu'elle puisse être soignée sans retard, par l'équipe de spécialistes compétents une fois ses besoins et/ou ses problèmes de santé identifiés.
Dans tous les cas, un accompagnement personnalisé qui privilégie la complémentarité des divers acteurs dans la continuité est indispensable pour améliorer la sécurité de la mère et de l'enfant et éviter les problèmes survenant dans le post-partum. Les modalités de transmission interprofessionnelle des informations doivent être définies en prenant en compte les souhaits de la femme ou du couple.
La structure où la femme enceinte peut être prise en charge en cas d'urgence de jour comme de nuit doit lui être précisée. Une offre de disponibilité comme un contact téléphonique possible à tout moment doit être proposée en cas de difficultés ressenties.
Il doit contenir :
• un minimum d'informations communes standardisées au niveau national notamment dans un but épidémiologique ;
• le projet de suivi de grossesse et de naissance ;
• les résultats des examens biologiques, des échographies et des autres examens ;
• toutes les constatations importantes concernant le déroulement de la grossesse et la santé de la femme.
• un carnet de grossesse ou de maternité est remis à chaque femme enceinte lors du premier examen prénatal. Ce carnet appartient à la femme et celle-ci doit être informée que nul ne peut en exiger la communication (article L 145-4 du Code de la santé publique).