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QUESTION D'ACTU

Amendement adopté

DMLA : le médicament 30 fois moins cher que son concurrent enfin autorisé

L'Avastin vient d'être autorisé pour traiter la DMLA, actuellement traitée par le Lucentis. L'amendement du député Gérard Bapt a été voté à l'Assemblée nationale.

DMLA : le médicament 30 fois moins cher que son concurrent enfin autorisé Vladimir Godnik / Mood /REX/SIPA




L'amendement du député PS, Gérard Bapt, visant à autoriser l'Avastin pour raisons de "santé publique" a été adopté mercredi 2 juillet, en fin de journée, dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale 2014 (PLFRSS).
Il s'agit d'une bonne nouvelle pour tous les malades souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie de l'œil qui résulte d'une détérioration graduelle de la macula, petite zone située au centre de la rétine qui permet de voir avec précision les détails et les couleurs. Car ce traitement offre une alternative économique au Lucentis (Novartis), seule spécialité autorisée pour le moment dans cette pathologie. Si le traitement par Lucentis coûte 900 € par injection, son « concurrent » n’en demande il est vrai que 30 €. 


Plus de 400 millions d'euros "gaspillés" tous les ans

Avec cet amendement adopté pour raisons de "santé publique", le gouvernement force en fait la main au laboratoire fabriquant. Soupçonné par la justice d’entente illicite avec Novartis, le groupe Roche n'a en effet jamais demandé l'autorisation de la prescription de l’Avastin dans le traitement de la DMLA. 
Un véritable gâchis pour de nombreux professionnels de santé. Preuve en est, la récente lettre ouverte à François Hollande du syndicat de la médecine générale (SMG) dans laquelle ces médecins rappelaient aux pouvoirs publics que 400 millions d'euros étaient "gaspillés" tous les ans à cause de ce blocage. « Dans les circonstances graves que vit la France, il paraît impensable de gaspiller en pure perte quelque 400 millions d’euros par an », expliquait le syndicat. Lucentis représente le premier poste de dépenses de médicament de l'Assurance maladie avec 438 millions d'euros remboursés en 2013.


Enfin, soulignons qu'il manque encore des étapes pour voir l'Avastin délivré dans les pharmacies hospitalières et administré aux patients par injection intra-oculaire. Les hôpitaux devront tout d'abord attendre le vote solennel du PLFRSS qui aura lieu ce mardi 8 juillet  à l'Assemblée nationale. Puis un décret ou arrêté du ministère de la Santé qui fixera la date d'entrée en vigueur de la mesure, et le taux de prise en charge par la sécurité sociale de ce médicament.

 

 
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