« Jérôme Cahuzac a été sanctionné pour avoir menti devant l’Assemblée nationale. Nous estimons que c’est amoral et qu’il a déconsidéré la profession de chirurgien », a déclaré à l’AFP le Dr Irène Kahn-Bensaude, présidente du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Paris. Elle confirme ainsi l’information révélée par l’Agence de presse médicale : l’ex-ministre du Budget écope d’une interdiction d’exercer la médecine pendant 6 mois, dont 3 avec sursis. La sanction devrait être effective à compter du 1er avril. Elle est jugée sévère par un observateur, jugeant que l'ancien ministre encourait un blâme. Il est donc vraisemblable qu'une procédure d'appel suspende l'exécution de la sanction.
S'abstenir de déconsidérer la médecine
La décision de la chambre disciplinaire s’appuie sur le code de déontologie médicale qui stipule dans son 3e article que « le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine ». L’article 31 précise ensuite que « tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci ».
Contraint à la démission dugouvernement en mars 2013 par l’ouverture d’une information judiciaire sur un éventuel compte bancaire illégalement détenu en Suisse, Jérôme Cahuzac a depuis été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et de fonds reçus de l’industrie pharmaceutique, liés à son activité de chirurgien et de consultant.