Si vous avez vu le Loup de Wall Street de Martin Scorsese ou Wall Street d’Oliver Stone, vous savez que l’appât du gain, le besoin d’adrénaline, le frisson sont les moteurs du succès chez les traders. Cependant, les traders ne sont pas les seuls à pouvoir devenir fous à cause la bourse. Les cours du CAC 40 ou du Dow Jones peuvent influencer la santé mentale de tout un chacun.
La bourse influence notre santé mentale
Pour la première fois, une équipe de chercheurs taïwanais s’est intéressé aux rapports entre la baisse des indices sur les marchés financiers et les maladies mentales. Ils justfient leur choix en disant que « les actions en bourse sont devenues un indicateur très important depuis le début de la récession. » Entre 1998 et 2009, les chercheurs se sont intéressés aux cas d’hospitalisations pour cause de maladies mentales et aux variations du Taiwan Exchange Capitalisation Weighted Stock Index (TAIEX). Lorsque la valeur boursière perd 1000 points, les taux d’hospitalisations pour troubles mentaux augmentent de 4,71%. Une chute de 1000 points est certes un cas extrême mais lorsque les baisses sont relativement faibles et consécutives, il y a toujours une augmentation du nombre d’hospitalisations. Par exemple, pour cinq jours de baisse consécutives, le nombre d’hospitalisations grimpent de 1,6%.
Les hommes plus sévèrement touchés
Depuis quelques années, des études scientifiques s'intéressent au lien entre l’économie d’un pays et la santé de ses concitoyens. Elles montrent que les personnes pouvant risquer d'avoir des troubles mentaux sont en marge de la société et avec de grosses difficultés financières.
Quand on analyse le lien entre la Bourse et la santé mentale à Taïwan, les résultats sont totalement différents. Selon les chercheurs de l'Université de Taipei, aucun profil type ne se dégage vraiment quant aux personnes risquant de développer des troubles mentaux en période de baisse des valeurs boursières. Les chercheurs ont découvert que ce phénomène touchait à la fois les hommes et les femmes. Physiquement, ce sont les hommes qui subissent un plus grand impact sur leur santé. Selon les scientifiques, ce risque d’hospitalisations pour troubles mentaux touche particulièrement les hommes de 35 à 54 ans.
Des solutions pour éviter le crash
Les chercheurs donnent des conseils pour éviter tout risque d’hospitalisations pour maladies mentales. Pour une personne stressée, déprimée ou avec une maladie mentale, il conseille « de ne pas regarder les variations boursières tous les jours et plus particulièrement les hommes d’âge moyen qui subissent des pressions liées à leur travail, leur famille ou leurs investissements. » Le stress lié aux valeurs boursières est aussi largement du aux médias selon les chercheurs taïwanais.