H5N1. En 2009, la grippe aviaire avait fait trembler la planète. Aujourd’hui, comme un mauvais feuilleton, elle revient avec une nouvelle souche H7N9, une variante de la première. Elle a été détectée dans le sud de la Chine. Quatre nouveaux cas humains ont été rapportés par les autorités chinoises, notent aujourd’hui vos journaux. Une seule personne travaillait au contact de volailles.
Au total, sept personnes ont été touchées, deux sont décédées. Le foyer a démarré à Shanghai. Le bilan ne semble pas inquiétant et, pourtant, les autorités chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prennent l’affaire très au sérieux.
Normalement, ce virus aviaire infecte les oiseaux sauvages et domestiques. Mais là, explique l’OMS, « c’est la première fois que le virus H7N9 est trouvé sur des humains ». Et si la Chine s’inquiète, c’est parce qu’elle possède le plus grand nombre de volailles au monde. Dans les villages, elles sont en permanence au contact de l’homme.
Si la souche a bien franchi la barrière de l’espèce en passant de l’animal à l’homme, les scientifiques redoutent la prochaine étape : que le virus mute et passe de l’homme à l’homme. Dans ce cas, c’est une pandémie qu’il faudrait affronter.
A Shanghai, le niveau d’alerte a été renforcé. Les hôpitaux surveillent particulièrement tous les patients souffrant d’affections respiratoires.