La rhinopharyngite, ou rhume, est une infection virale très fréquente de l’adulte et de l’enfant. Elle est bénigne mais très contagieuse. Le risque est la survenue de complications infectieuses (bactériennes) que l'on peut éviter : otite, sinusite.
Le rhume est appelé « rhinopharyngite » par les médecins car associant une inflammation de la membrane (« muqueuse ») qui tapisse le nez, mais aussi la cavité en arrière du nez et au-dessus de la gorge : le « pharynx ».
On parle également de « coryza » ou de « refroidissement ».
Le nez et le pharynx sont en communication avec les sinus, ce qui explique la possibilité d’inflammation et d’infection secondaire des sinus, ou « sinusites ».
Le rhume, ou « rhinopharyngite », est une infection virale bénigne de la muqueuse qui tapisse le nez et la cavité en arrière du nez et au-dessus de la gorge, le « pharynx ».
La muqueuse du nez sécrète habituellement en permanence de petites quantités d’un liquide (le « mucus ») chargé d’humidifier la muqueuse et l’air inspiré : ce processus participe à la défense contre les microbes (virus et bactéries).
Lors de l’infection par un virus, parce qu’il est plus agressif ou parce que la muqueuse se défend moins bien, cette muqueuse s’irrite, devient inflammatoire et sécrète en grande quantité du mucus pour essayer d’éliminer les virus. Mais cette « hyperproduction de mucus », associée à l’œdème de la muqueuse est responsable de la sensation de nez bouché et de l’écoulement nasal.
La muqueuse du pharynx est elle aussi inflammatoire et douloureuse et produit du mucus qui s’écoule dans la gorge et peut irriter la gorge. L’œdème de la muqueuse à tendance à s’étendre aux sinus et aux oreilles, et à obstruer, au moins partiellement leurs canaux d’évacuation, ce qui peut aboutir à des douleurs, voire à des surinfections aboutissant à une « sinusite » ou à une « otite ».
La rhinopharyngite se manifeste avant tout par un nez bouché et/ou un nez qui coule. Il existe souvent un mal de gorge associé et une petite fièvre pendant 2 à 3 jours.
Des éternuements s’associent fréquemment à ces signes qui sont les plus fréquents au cours d’un rhume (communément appelé « rhume de cerveau »). Le liquide qui s’écoule est d’abord clair, puis il devient souvent plus épais et purulent au bout de quelques jours. Cela aboutit souvent à une toux qui est destinée à expulser les glaires coulant le long de la gorge.
D’autres signes existent fréquemment : des démangeaisons ou une sensation de brûlure dans le nez, une perte de l’odorat et du goût plus ou moins prononcée avec un manque d’appétit, une fatigue, un larmoiement des yeux, des douleurs de la tête (sans sinusite vraie), des oreilles (sans otite vraie), un enrouement de la voix (ou "dysphonie")...
Ces signes régressent en moins de 8 jours, mais la toux peut persister une dizaine de jours.
Les fosses nasales et les sinus sont revêtus d’une membrane appelée « muqueuse » qui sécrète continuellement un liquide. Ce liquide humidifie l’air inspiré et piège les poussières ou les microbes, ce qui contribue à lutter contre les infections. Lorsque cette muqueuse est irritée, elle gonfle et les cellules à sa surface peuvent exprimer des molécules qui favorisent l’attachement des virus sur la muqueuse.
Les nombreux virus qui sont responsables du rhume se transmettent d’une personne à l’autre, le plus souvent par les gouttelettes de salive en aérosol dans l’air, en particulier lors d’un éternuement, ou par le contact direct avec les mains ou des objets contaminés. Il s’agit essentiellement de rhinovirus, d’adénovirus, virus syncytial, virus influenza, virus para-influenza ou de coronavirus, tous virus assez bénins.
De très nombreux virus sont donc capables de provoquer une rhinopharyngite, en particulier chez l’enfant. A partir de 6 mois, et parallèlement à la disparition progressive des anticorps maternels de son organisme, l'enfant est confronté de plus en plus souvent à des virus contre lesquels il n'est pas immunisé. C’est ce que les médecins appellent la « maladie de l’adaptation ». Ensuite, au fur et à mesure que ses défenses immunitaires se développent, il devient moins sensible aux infections de ce type.
L’enfant à la naissance est protégé contre les microbes qui l’entourent dans l’environnement par les anticorps maternels. Ceux-ci vont ensuite progressivement disparaître alors que, parallèlement, l’enfant va développer ses propres défenses immunitaires contre de nombreux virus au cours de la « maladie de l’adaptation ».
Après la contamination de la muqueuse nasale, le rhume se déclenche plus facilement en fonction de divers facteurs tels qu’un tabagisme (actif ou passif), un terrain allergique responsable d’une inflammation persistante de la muqueuse nasale, des défenses immunitaires amoindries (maladie associée, période de stress ou de fatigue) ou des conditions liées à l’environnement (froid, humidité, fumée de tabac).
La prédominance en hiver a souvent été attribuée au froid et à l’humidité de l’air, qui conservent le virus : on parle souvent de « refroidissement ». Plus probablement, la promiscuité liée aux mauvaises conditions météorologiques (fréquentation plus importante d’espaces populeux et confinés) expliquela plus grande transmission du rhume en cette saison.
L’exposition à la pollution irrite la muqueuse nasale qui devient plus fragile et moins résistante aux agents infectieux.
Le simple rhume évolue en général vers la guérison sans complication en moins de 8 jours, sachant qu’une petite toux sèche peut persister un peu plus longtemps.
Lorsque la muqueuse des voies aériennes supérieures est très inflammatoire, ou les défenses naturelles amoindries, d’autres atteintes peuvent se produire dans les voies aériennes supérieures : la trachée (ou « trachéite »), les bronches (ou « bronchite »), les sinus (ou « sinusite ») et l’oreille moyenne (ou « otite »). De la même façon, le rhume peut récidiver plus facilement dans ces conditions.
Chez les sujets à risque (asthmatiques, insuffisants respiratoires) ou fragiles (enfants, sujets âgés, fumeurs), une surinfection bactérienne peut survenir plus facilement. Celle-ci est le plus souvent liée à un pneumocoque.